Les IST, c’est quoi ?

Il existe de nombreuses IST/infections sexuellement transmissibles (ou MST/maladies sexuellement transmissibles). Ce sont des infections provoquées par des bactéries, des virus ou des parasites. Les IST sont des infections qui se transmettent lors des relations sexuelles non protégées quel que soit leur mode : génital, oro-génital ou ano-génital.

Toutes ces maladies sont à prendre au sérieux, un traitement est nécessaire. Dans le cas contraire, elles peuvent avoir des conséquences graves sur votre santé. Elles peuvent devenir des maladies chroniques et même entraîner la mort.

Le relâchement de la prévention du sida ces dernières années et donc la diminution de l’utilisation du préservatif a eu comme conséquence une recrudescence des IST dans de multiples pays. Les relations sexuelles avec de nombreux partenaires sont des vecteurs qui augmentent le risque de transmission des MST.

Un seul mot d’ordre : utilisez des préservatifs !

IST est l’abréviation d’Infections Sexuellement Transmissibles, qu’on appelait aussi MST pour Maladies sexuellement transmissibles. Le terme infection est plus approprié parce qu’il sous-entend que l’infection peut s’accompagner ou pas de symptômes.

Il existe plusieurs IST dont une plus connue que les autres : le sida. Mais il en existe d’autres : la syphilis, la chlamydia, l’herpès, l’hépatite B et C, la gonorrhée, les condylomes (verrues génitales).

Modes de contamination de la maladie

Les IST se transmettent lors de rapports sexuels non protégés et/ou par le sang via des seringues contaminées par exemple, par du matériel mal stérilisé (soins dentaires, endoscopie, etc.), ou lors de l’accouchement, l’enfant pouvant être contaminé par la mère.

Pour la transmission par voie sexuelle, il suffit que les muqueuses des organes génitaux soient en contact pour contracter la maladie, que ce soit par la voix vaginale, anale ou orale.
Dans tous les cas, le risque de transmission de la maladie est très élevé.

Certaines IST se transmettent par simple contact sans qu’il y ait nécessairement acte sexuel, c’est le cas pour les verrues génitales.

Les IST fragilisent les muqueuses, il y a donc aussi plus de risques de transmission du sida.

Symptômes communs aux IST

Les symptômes des IST sont soit très discrets (et donc pas facilement identifiables) soit très visibles.

Les IST provoquent des infections au niveau des organes reproducteurs ainsi que sur la peau autour du vagin, du pénis ou de l’anus. Certaines IST provoquent des symptômes systémiques créant des problèmes dans d’autres parties du corps. On peut donc avoir une IST sans qu’il y ait des effets visibles et donc transmettre la maladie sans le savoir.

Si vous remarquez :

  • Des écoulements anormaux/pertes provenant du pénis ou du vagin ;
  • Des sensations de brûlure en urinant ;
  • Des plaies anormales et/ou démangeaisons, principalement, au niveau des organes génitaux ;
  • Des douleurs au niveau des organes génitaux et/ou douleurs abdominales ;
  • Pour les femmes, des douleurs pendant les rapports sexuels.

Vous pouvez avoir un de ces symptômes comme vous pouvez les avoir tous. Il peut arriver que vous soyez infecté mais que vous n’ayez pas de symptôme. Si vous avez des doutes suite à une relation sexuelle sans protection (c’est-à-dire sans préservatif), mieux vaut consulter un médecin qui procèdera à un test de dépistage.

C’est grave ?

Beaucoup d’IST se soignent par antibiotiques. Pour d’autres comme l’hépatite B, il n’existe pas de traitement mais un vaccin. Quant à l’hépatite C, aucun vaccin n’existe encore, juste des antiviraux très efficaces. Pour le sida, les traitements stabilisent les défenses immunitaires mais on ne guérit pas du sida qui reste une maladie mortelle.

Les informations de la section santé n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute ou d’inquiétude, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

Voir aussi :

MAJ 2025




Condylomes et cancer du col du l’utérus

Les condylomes (verrues génitales), dues au virus HPV (Virus du Papillome Humain), sont une IST présente en Belgique, notamment chez les personnes qui ont différents partenaires.

Ce sont des petites verrues (excroissance charnues) provoquées par un virus au niveau des organes génitaux, de l’anus, de la bouche ou de la gorge.

Cette IST est aussi appelée « verrues génitales », « crête de coq » et est provoquée par le HPV : Virus du Papillome Humain.

Il existe différents types de HPV-Virus du Papillome Humain : celui dont nous parlons ci-dessus mais aussi celui, beaucoup plus dangereux, qui provoque le cancer du col de l’utérus (papillomavirus humain de types 16 et 18).

Voies de transmission

Le virus se transmet lors de contacts sexuels des organes génitaux qu’il y ait pénétration ou pas. Pendant les caresses sexuelles, il peut se transmettre par des contacts cutanés avec des lésions. Lors de l’accouchement, la mère peut aussi le transmettre à l’enfant.

Les symptômes

Les symptômes sont invisibles et indolores la plupart du temps. Ils apparaissent tardivement : quelques semaines à plusieurs mois après la contamination.

Vous devez donc être attentif avec vos partenaires et veiller à vous protéger pour éviter d’être infecté ou de transmettre le virus au partenaire.

Cette IST se manifeste sous la forme de petites verrues qui apparaissent sur le sexe : principalement, à l’entrée du vagin pour la femme ou sur le pénis chez l’homme mais elles peuvent aussi se développer sur l’anus, le col de l’utérus, la vulve, le rectum ou l’urètre. Elles ont presque la même couleur que la peau, ce qui fait qu’on ne les remarque pas tout de suite. Elles sont indolores (càd elles ne sont pas douloureuses) et très rarement surviennent des chatouillements, des pertes de sang.

Diagnostic et traitement

Pour les condylomes, si vous observez l’apparition de petites verrues au niveau de vos organes génitaux, vous devez consulter un médecin, un dermatologue, un gynécologue. Il fera un examen gynécologique complet pour la femme.

Avoir eu des condylomes provoque un risque plus élevé de développer un cancer, car cela montre que le système immunitaire a des difficultés à se défendre contre cette famille de virus. Le dépistage d’un cancer du col de l’utérus se fera via un frottis du col de l’utérus chez le gynécologue. Pour les hommes, il est conseillé de se rendre chez un urologue.

Contrairement à beaucoup de cancers, le cancer du col de l’utérus est provoqué par un virus. Le virus se transmet lors de rapports sexuels avec un partenaire contaminé ou lors de contacts peau contre peau dans la région vaginale. Aucun traitement ne peut éliminer totalement le virus. Le cancer du col de l’utérus est le troisième cancer le plus fréquent chez les femmes au niveau mondial.

Dans les pays occidentaux, le cancer du col de l’utérus est la cinquième cause de décès par cancer, chez les femmes entre 15 et 44 ans. Ce cancer fait surtout des ravages dans les pays moins développés, où il n’y a pratiquement aucun dépistage par frottis. En Belgique, il y a environ 640 cas de cancer du col de l’utérus tous les ans. On ne le répétera donc jamais assez : ne faites pas l’impasse sur le frottis du col de l’utérus chez le gynécologique ! Votre gynécologue effectuera cet examen à l’occasion d’un examen annuel.

Le traitement peut prendre différentes formes en fonction de la gravité de l’infection : crème, cryothérapie (le froid), rayons laser, chirurgie, médicaments, traitement chimique. Dans certains cas, les condylomes disparaissent sans intervention. Après le traitement, les verrues disparaissent mais elles peuvent repousser à nouveau.

Se protéger et protéger son entourage

Actuellement, il existe en Belgique 3 vaccins préventifs qui protègent de la majorité des cancers provoqués par le HPV.

Pour limiter les risques de contamination, il faut avoir des rapports sexuels protégés (avec préservatifs). Les risques sont « limités » mais pas absents car le préservatif n’empêche pas toujours la contamination par ce virus (il ne couvre pas toujours toutes les lésions). Il faut éviter tout contact avec des lésions cutanées. Le facteur de risque le plus significatif est le nombre de partenaires sexuels. C’est pourquoi les jeunes, sexuellement actifs, sont un public à risque.

La prévention est essentielle. Dès l’adolescence, après avis du médecin ou du gynécologue, il est important pour les jeunes filles d’effectuer chez un médecin ou un gynécologue le dépistage par frottis du col de l’utérus. La vaccination permet de lutter contre le cancer du col de l’utérus chez les jeunes femmes qui ne sont pas infectées, il est important d’en discuter avec son médecin ou son gynécologue avant de se faire vacciner. Le vaccin est remboursé en Belgique pour les jeunes filles ou garçons de moins de 18 ans. Le vaccin est préventif, pas curatif.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou une maison médicale ou un planning familial.

MAJ 2025




Herpès buccal et génital

L’herpès buccal ou génital est une infection, très fréquente, causée par le virus de l’herpès simplex – HSV. Il existe deux sous-types de ce virus : HSV 1= herpès buccal, neuro-méningé, ophtalmique et HSV 2= herpès génital.

Une fois la personne infectée par le virus, elle le reste toute sa vie, c’est une maladie chronique mais la personne est moins contagieuse dans l’intervalle des crises.

Transmission

L’herpès génital est une IST et se transmet lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée par contact direct entre la peau et les muqueuses, mais aussi par contact direct avec la peau ou les organes génitaux lors des rapports génito-génitaux, mais aussi oro-génitaux et ano-génitaux. Le virus n’est pas présent dans le sperme.

L’herpès buccal (ou bouton de fièvre) se transmet surtout par la salive, par simple baiser ou tout objet que la personne infectée a introduit dans sa bouche ou par un rapport oro-génital. Il est moins grave que l’herpès génital.

La personne est surtout contagieuse lorsqu’elle a des lésions, ce que l’on appelle des poussées herpétiques (bouton de fièvre, plaies génitales…). La personne porteuse du virus peut aussi « s’auto-contaminer » par l’intermédiaire de ses doigts, elle peut contaminer une autre partie de son corps.

Remarque : la transmission peut également se faire lors de l’accouchement si la mère est atteinte d’un herpès génital, ce qui est très grave pour l’enfant car elle peut provoquer des complications oculaires et neurologiques. L’herpès pourrait aussi être transmis à un bébé par une personne de son entourage, avec les mêmes complications très graves.

Symptômes spécifiques

Parfois, lorsque vous avez été infecté, vous ne remarquez rien, vous n’avez aucun symptôme ou parfois de la fièvre, des courbatures. Ensuite, il y a des poussées ou crises dont l’intensité est variable d’une personne à l’autre.

  • Herpès buccal : éruption de petites vésicules dans la bouche ou sur les lèvres : bouton de fièvre, ulcère dans la bouche… Ces symptômes sont présents de 7 à 10 jours et puis disparaissent.
  • Herpès génital : les symptômes peuvent apparaître 2 à 20 jours après la contamination. Ce sont des lésions ou des plaies sur la partie génitale et/ou autour de celle-ci, chez l’homme comme la femme. On peut ressentir des démangeaisons, des sensations de brûlure et de picotement. Il est beaucoup plus douloureux que l’herpès buccal.

Diagnostic et traitement

Dès que vous avez un doute, il faut consulter un médecin, gynécologue, dermatologue, planning familial, maison médicale qui fera un examen physique (des lésions), prélèvements, prise de sang.

Pour le traitement de l’herpès buccal, il existe des antiseptiques qui assèchent et empêchent la surinfection. Des crèmes anti-virales diminuent la durée de l’infection. En cas de surinfection, il faut utiliser des crèmes antibiotiques.

Pour le traitement de l’herpès génital, il existe une médication antivirale (par voie orale ou par des crèmes). Si les poussées d’herpès surviennent trop régulièrement, il faudra suivre un traitement antiviral en continu.

Les traitements qui existent servent à soulager les symptômes (par exemple : crème à appliquer sur les lésions buccales ou génitales) et à diminuer la fréquence des poussées herpétiques mais la personne infectée n’est pas définitivement guérie.

Se protéger et protéger son entourage

Il faut absolument éviter d’avoir des contacts sexuels ou buccaux lorsque qu’il y a des poussées d’herpès.

Autrement dit, au moment des poussées d’herpès (= éruption des vésicules) : il ne faut pas avoir de rapports sexuels, ne pas pratiquer de fellation, ne pas embrasser son/sa partenaire ou toutes autres personnes ; ne pas partager les couverts ou tout objet que la personne infectée introduirait dans sa bouche, si vous touchez une plaie herpétique, lavez-vous directement les mains avec du savon. Durant les périodes où il n’y a pas de crise, il faut être prudent, utiliser des préservatifs car il y a toujours un risque de contamination. Cependant le préservatif n’est pas fiable à 100%, il vous protégera de la contamination si les lésions sont situées sur le sexe mais si l’herpès se trouve sur des zones proches des organes sexuels, non couvertes par le préservatif, il n’y a pas de protection et donc, il existe un risque de contamination.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

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MAJ 2025




Autres IST

La chancrelle ou chancre mou

C’est une IST (infection sexuellement transmissible) provoquée par une bactérie : le bacille de Ducrey. Elle est très contagieuse. Elle apparaît sous la forme d’un ulcère, en général sur la verge ou la vulve.

L’infection se transmet lors des relations sexuelles vaginales, orales ou anales avec une personne infectée, contagieuse même s’il n’y a pas eu pénétration. Elle sera traitée par antibiotiques.

Les mycoses vaginales

Ce sont des infections dues à des champignons présents dans l’organisme, elles sont très fréquentes chez les femmes. Elles se manifestent principalement par des pertes vaginales anormales, démangeaisons, douleurs au niveau du vagin.

L’infection est due à un champignon déjà présent dans l’organisme, mais l’infection peut se transmettre aussi lors de rapports sexuels (pendant la période d’infection). La personne infectée est donc contagieuse à son tour.

Même si elles sont moins graves que les autres IST, il est important qu’elles soient traitées par un traitement oral (capsules ou comprimés) ou local (crème à appliquer sur les muqueuses ou petit œuf en crème à introduire par voie vaginale pour les femmes). N’hésitez donc pas à consulter un médecin qui fera un diagnostic et vous prescrira si nécessaire un traitement adéquat.

Trichomonase

C’est une IST provoquée par des parasites microscopiques au niveau du vagin, de la vessie ou du col de l’utérus.

Elle se transmet essentiellement par les rapports sexuels vaginaux non protégés avec une personne infectée mais le germe peut survivre dans les serviettes de toilette, les sièges de toilette, les maillots de bain humides.

Elle se manifeste sous forme de pertes vaginales chez la femme et d’écoulement pénien chez l’homme. La femme peut aussi ressentir des douleurs pendant les rapports sexuels ainsi que des démangeaisons et des sensations de brûlures. Le médecin vous prescrira des antibiotiques.

Autres

La gale (causée par des acariens parasites présents sous la peau), les poux pubiens (aussi appelés « morpions »), la cystite (infection urinaire) sont aussi parfois classés dans les IST bien que ces maladies ne soient pas uniquement transmises lors des rapports sexuels.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans une maison médicale ou un planning familial.

Voir aussi :

MAJ 2025




Hépatite C (VHC)

L’hépatite C est une maladie du foie causée par le virus de l’hépatite C (VHC).

L’hépatite C est classée dans les IST, le mode de transmission par voie sexuelle est toutefois très rare (mais peut se produire). L’hépatite C se transmet surtout par voie sanguine.

L’hépatite C n’est pas une maladie rare. À l’échelle mondiale, on estime que 50 millions d’individus sont porteurs chroniques de l’hépatite C, avec 1 million de nouvelles infections par an. L’OMS estime qu’en 2022, environ 242.000 personnes sont mortes d’une hépatite C, le plus souvent des suites d’une cirrhose ou d’un carcinome hépatocellulaire (cancer primitif du foie). En Belgique, le nombre de personnes atteintes par l’hépatite C en 2020 s’élevait à 18 000 personnes.

Sources : OMS  et Sciensano

Il ressort des données communiqués récemment à l’OMS par 187 pays que le nombre estimé de décès dus à l’hépatite virale a progressé, passant de 1,1 million en 2019 à 1,3 million en 2022 : 83% pour l’hépatite B et 17% pour l’hépatite C. Chaque jour, l’hépatite B ou C tue 3.500 personnes dans le monde. La moitié de la charge de l’hépatite B et de l’hépatite C chroniques concerne des personnes âgées de 30 à  54 ans, et 12% des enfants de moins de 18 ans. Les hommes représentent 58% des cas.

Source : https://www.who.int/fr/news/item/09-04-2024-who-sounds-alarm-on-viral-hepatitis-infections-claiming-3500-lives-each-day

Voies de transmission

Le virus de l’hépatite C se transmet principalement par voie sanguine : seringue contaminée servant à l’injection de drogue, transfusion sanguine (rare en Belgique car dépistage obligatoire des donneurs de sang), contact avec du sang infecté (tatouage, piercing, sniff, soins dentaires…). La transmission par relations sexuelles et de la mère à l’enfant est très rare.

Symptômes spécifiques

L’hépatite C est souvent appelée « maladie silencieuse » car quelqu’un qui est infecté par ce virus n’a aucun symptôme. Toutefois, chez certaines personnes, les symptômes suivants peuvent apparaître : fatigue, perte d’appétit, nausées, vomissements et douleurs abdominales.

Le stade aigu de la maladie commence dès le moment où une personne est infectée par le virus de l’hépatite C.

Si le virus de l’hépatite C est toujours présent dans l’organisme au-delà de 6 mois, la maladie entre dans sa phase chronique (fréquent pour l’hépatite C- 80% des cas). Elle se manifestera par une inflammation du foie qui s’aggravera petit à petit.

A long terme, si l’hépatite C n’est pas soignée, une cirrhose du foie peut apparaître suivie, dans certains cas, d’un cancer du foie (10 % des cas).

Diagnostic et traitement

Le médecin fait une prise de sang et un dépistage à résultat rapide afin de détecter s’il y a présence ou non du virus C.

Au stade aigu de la maladie, un traitement est possible mais en général, la maladie évolue vers une hépatite chronique. Lorsque la maladie devient chronique, il existe un traitement qui empêche la maladie d’évoluer, c’est à dire qui arrête la réplication du virus. Cela évite l’évolution vers la cirrhose du foie. Avant de commencer un traitement, le médecin vous fera une biopsie hépatique afin de vérifier l’état de votre foie.

Il y a une petite dizaine d’années, des médicaments antiviraux ont été mis au point, appelés agents antiviraux directs (AAD). Ils sont plus efficaces, plus sûrs et mieux tolérés que les traitements plus anciens. Un traitement avec ces médicaments permet de guérir la plupart des personnes infectées par le VHC, il est plus court (12 semaines en général) et plus sûr.

En Belgique, depuis le 1er janvier 2015, des avancées thérapeutiques ont été réalisées dans le traitement de l’hépatite C. En effet, le sofosbuvir (Sovaldi®) et le siméprévir (Olysio®) sont remboursés. Ce traitement associé à la ribavirine est nettement plus efficace et cause très peu d’effets secondaires ; on arrive à un taux de guérison complète de plus de 90%, et cela quelle que soit la souche du virus de l’hépatite C.

Depuis le 1er janvier 2019, le traitement contre l’hépatite C est remboursé.

D’autres mesures sont souhaitables : diminuer, voire supprimer sa consommation d’alcool ; surveiller son alimentation (éliminer les graisses…), se reposer souvent.

Se protéger et protéger l’entourage

Pour se protéger contre le virus de l’hépatite C, il ne faut pas utiliser tout objet susceptible d’avoir du sang infecté (seringue, aiguille de piercing, rasoirs, brosses à dent, coupe ongles, etc.). Le virus C se transmet très rarement par les relations sexuelles, mais le seul moyen d’être certain de ne pas avoir de relations à risque est d’utiliser des préservatifs (surtout pendant les périodes des règles).

Pour les usagers de drogues, mieux vaut fumer que s’injecter un produit et il ne faut évidemment pas partager du matériel (seringue, cuillère, filtre, paille à sniffer…).

Contrairement à l’hépatite B, il n’existe pas de vaccin.

Il existe d’autres hépatites : les plus fréquentes sont la A, B, C mais il y a aussi des hépatites D ou E.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les I.S.T. qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

Voir aussi :

MAJ 2025




Hépatite B (VHB)

L’hépatite B est une inflammation du foie causée par le virus de l’hépatite B (VHB).

Elle est grave car elle peut évoluer en infection chronique et devenir une cirrhose du foie ou un cancer du foie.

Dans la majorité des cas, la personne ne sait pas qu’elle est infectée. En général, le diagnostic sera fait car la personne ira consulter un médecin qui lui fera une prise de sang suite à une importante fatigue, une jaunisse, une fièvre prolongée.

Selon l’OMS, en 2022, il était estimé que 254 millions de personnes vivaient avec une hépatite B chronique. La prévalence (mesure de l’état de santé d’une population à un instant donné) de l’hépatite B est la plus élevée en Afrique et dans le Pacifique occidental.

Source : OMS – https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-b.

Il ressort des données communiqués récemment à l’OMS par 187 pays que le nombre estimé de décès dus à l’hépatite virale a progressé, passant de 1,1 million en 2019 à 1,3 million en 2022 : 83% pour l’hépatite B et 17% pour l’hépatite C. Chaque jour, l’hépatite B ou C tue 3.500 personnes dans le monde. La moitié de la charge de l’hépatite B et de l’hépatite C chroniques concerne des personnes âgées de 30 à  54 ans, et 12% des enfants de moins de 18 ans. Les hommes représentent 58% des cas.

Source : https://www.who.int/fr/news/item/09-04-2024-who-sounds-alarm-on-viral-hepatitis-infections-claiming-3500-lives-each-day

En Belgique, le dernier rapport de surveillance épidémiologique des hépatites B et C de Sciensano date de 2025. Les laboratoires avaient signalé 2448 nouveaux cas d’infection active, avec un plus grand pourcentage chez les hommes (données non exhaustives).

Voies de transmission

Le virus de l’hépatite B est beaucoup plus contagieux que celui du sida. Lorsque la personne est infectée, le virus est présent dans le sang, les sécrétions sexuelles, la sueur et la salive. Les personnes qui vivent avec le malade doivent donc être prudentes car elles peuvent être rapidement contaminées.

La transmission peut se faire par différentes voies :

  • relations sexuelles non protégées (vaginale, anale, orale) avec une personne infectée ;
  • aiguilles infectées ayant servis à injecter des drogues ;
  • aiguille à tatouage ou piercing infecté ;
  • rasoirs contaminés, grossesse et accouchement (transmission de la mère à l’enfant) ;
  • contact avec du sang ou d’autres liquides organiques d’une personne infectée.

Symptômes spécifiques

Le stade aigu de la maladie commence dès le moment où une personne est infectée par le virus de l’hépatite B.

Au début de la maladie, la personne qui a été infectée ne le sait pas forcément puisque les premiers symptômes apparents sont similaires à ceux de la grippe : douleurs musculaires, nausées, diarrhées, perte d’appétit, grosse fatigue et une jaunisse qui apparaît environ 2 mois après l’infection initiale. La peau et le blanc des yeux sont alors jaunes, les urines sont peu abondantes et foncées. La jaunisse ne se manifeste pas dans tous les cas d’hépatite B.

Si le virus de l’hépatite B est toujours présent dans l’organisme au-delà de 6 mois, la maladie entre dans sa phase chronique (assez rare pour l’hépatite B- 5 à 10% des cas). Elle se manifestera par une inflammation du foie qui s’aggravera petit à petit.

A long terme, si l’hépatite B n’est pas soignée, une cirrhose du foie peut apparaître suivie, dans certains cas, d’un cancer du foie.

Diagnostic et traitement

Le médecin fait une prise de sang afin de détecter s’il y a présence ou non du virus. Au stade aigu de la maladie, il n’y a pas de traitement.

Lorsque la maladie devient chronique (c’est à dire quand elle dure plus de 6 mois), il est important de mettre un traitement en place pour empêcher la maladie d’évoluer, c’est à dire d’arrêter la réplication du virus B. L’éradication du virus est difficile, la personne ne guérit pas, mais la maladie présentera des rémissions ainsi que des rechutes. Ce traitement consistera à prendre une médication sous forme d’injection par voie intramusculaire ou sous-cutanée. D’autres mesures sont souhaitables : diminuer, voire supprimer sa consommation d’alcool ; surveiller son alimentation (éliminer les graisses, …) ; se reposer souvent.

Prévention : vaccin

Le vaccin contre l’hépatite B fait désormais partie des vaccins de base des nourrissons dans le cadre du calendrier vaccinal de l’ONE (Office National de l’Enfance) en Belgique. C’est un des premiers vaccins, administré dans une injection protégeant également des maladies suivantes : poliomyélite, diphtérie, tétanos, coqueluche, haemophilus influenza de type B. Ce vaccin commun est injecté à 2 mois puis en rappel à 3 mois, 4 mois et 15 mois.
https://www.one.be/fileadmin/user_upload/siteone/PARENTS/Brochures/calendrier-de-vaccination.pdf

Pour ceux qui n’ont pas été vaccinés enfant, il existe un vaccin très efficace contre l’hépatite B. Ce vaccin est quasi gratuit car il est remboursé par la mutuelle, il faut y penser en termes de prévention car une fois qu’on a contracté la maladie, il est trop tard pour le faire.

Le vaccin contre l’hépatite A et B est un vaccin combiné. Il est obligatoire dans l’exercice de certaines professions dont le personnel (par exemple : les infirmier-ères) est exposé à un risque élevé de contamination. Il est aussi vivement recommandé aux personnes qui voyagent souvent dans des pays où les conditions d’hygiène sont mauvaises.

Se protéger et protéger l’entourage

Pour se protéger contre le virus de l’hépatite B, il faut utiliser des préservatifs, ne pas utiliser tout objet susceptible d’avoir du sang infecté (seringues, aiguilles de piercing, rasoirs, brosses à dent, etc.).

Il existe d’autres hépatites : les plus fréquentes sont la A, B, C mais il y a aussi des hépatites D ou E.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

Voir aussi :

MAJ 2025