Herpès buccal et génital

L’herpès buccal ou génital est une infection, très fréquente, causée par le virus de l’herpès simplex – HSV. Il existe deux sous-types de ce virus : HSV 1= herpès buccal, neuro-méningé, ophtalmique et HSV 2= herpès génital.

Une fois la personne infectée par le virus, elle le reste toute sa vie, c’est une maladie chronique mais la personne est moins contagieuse dans l’intervalle des crises.

Transmission

L’herpès génital est une IST et se transmet lors de rapports sexuels non protégés avec une personne infectée par contact direct entre la peau et les muqueuses, mais aussi par contact direct avec la peau ou les organes génitaux lors des rapports génito-génitaux, mais aussi oro-génitaux et ano-génitaux. Le virus n’est pas présent dans le sperme.

L’herpès buccal (ou bouton de fièvre) se transmet surtout par la salive, par simple baiser ou tout objet que la personne infectée a introduit dans sa bouche ou par un rapport oro-génital. Il est moins grave que l’herpès génital.

La personne est surtout contagieuse lorsqu’elle a des lésions, ce que l’on appelle des poussées herpétiques (bouton de fièvre, plaies génitales…). La personne porteuse du virus peut aussi « s’auto-contaminer » par l’intermédiaire de ses doigts, elle peut contaminer une autre partie de son corps.

Remarque : la transmission peut également se faire lors de l’accouchement si la mère est atteinte d’un herpès génital, elle est très grave pour l’enfant car elle peut provoquer des complications oculaires et neurologiques.

Symptômes spécifiques

Parfois, lorsque vous avez été infecté, vous ne remarquez rien, vous n’avez aucun symptôme ou parfois de la fièvre, des courbatures. Ensuite, il y a des poussées ou crises dont l’intensité est variable d’une personne à l’autre.

  • Herpès buccal : éruption de petites vésicules dans la bouche ou sur les lèvres : bouton de fièvre, ulcère dans la bouche… Ces symptômes sont présents de 7 à 10 jours et puis disparaissent.
  • Herpès génital : les symptômes peuvent apparaître 2 à 20 jours après la contamination. Ce sont des lésions ou des plaies sur la partie génitale et/ou autour de celle-ci, chez l’homme comme la femme. On peut ressentir des démangeaisons, des sensations de brûlure et de picotement. Il est beaucoup plus douloureux que l’herpès buccal.

Diagnostic et traitement

Dès que vous avez un doute, il faut consulter un médecin, gynécologue, dermatologue, planning familial, maison médicale qui fera un examen physique (des lésions), prélèvements, prise de sang.

Pour le traitement de l’herpès buccal, il existe des antiseptiques qui assèchent et empêchent la surinfection. Des crèmes anti-virales diminuent la durée de l’infection. En cas de surinfection, il faut utiliser des crèmes antibiotiques.

Pour le traitement de l’herpès génital, il existe une médication antivirale (par voie orale ou par des crèmes). Si les poussées d’herpès surviennent trop régulièrement, il faudra suivre un traitement antiviral en continu.

Les traitements qui existent servent à soulager les symptômes (par exemple : crème à appliquer sur les lésions buccales ou génitales) et à diminuer la fréquence des poussées herpétiques mais la personne infectée n’est pas définitivement guérie.

Se protéger et protéger son entourage

Il faut absolument éviter d’avoir des contacts sexuels ou buccaux lorsque qu’il y a des poussées d’herpès.

Autrement dit, au moment des poussées d’herpès (= éruption des vésicules) : il ne faut pas avoir de rapports sexuels, ne pas pratiquer de fellation, ne pas embrasser son/sa partenaire ou toutes autres personnes ; ne pas partager les couverts ou tout objet que la personne infectée introduirait dans sa bouche, si vous touchez une plaie herpétique, lavez-vous directement les mains avec du savon. Durant les périodes où il n’y a pas de crise, il faut être prudent, utiliser des préservatifs car il y a toujours un risque de contamination. Cependant le préservatif n’est pas fiable à 100%, il vous protégera de la contamination si les lésions sont situées sur le sexe mais si l’herpès se trouve sur des zones proches des organes sexuels, non couvertes par le préservatif, il n’y a pas de protection et donc, il existe un risque de contamination.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

MAJ 2023