Le lymphogranulome vénérien (ou LGV)

Le  lymphogranulome vénérien ou LGV est dû à une bactérie comparable à celle de la Chlamydia mais le LGV est plus agressif.

Le LGV est une IST (infection sexuellement transmissible) qui affecte surtout le système lymphatique.

Une augmentation des diagnostics de LGV a été observée en Belgique jusqu’en 2019. Cette augmentation ne s’est pas poursuivie en 2020 et 2021. Entre 2015 et 2021, un total de 670 cas de LGV ont été confirmés par le Centre National de Référence (CNR).

Jusqu’à récemment, le LGV était presque exclusivement diagnostiqué chez les hommes séropositifs. Au cours de la période 2015-2021, deux diagnostics de LGV ont également été posés chez des femmes. Par ailleurs, la proportion de cas confirmés de LGV chez les hommes séronégatifs était en augmentation.

Source : Sciensano

Voies de transmission

Le LGV se transmet lors de contacts sexuels vaginaux, bucco-vaginaux ou anaux non-protégés (sans préservatif) même s’il n’y a pas pénétration. Si l’infection au LGV se produit durant la grossesse, il existe un risque de transmission mère-enfant au moment de l’accouchement.

Si vous êtes infecté par le LGV, il y a plus de risques d’attraper ou de transmettre d’autres IST comme l’hépatite C ou le sida.

Symptômes

  • Au stade 1, environ trois semaines après le moment où la personne a été infectée, une plaie ou une enflure indolore peut apparaître dans le vagin, sur le pénis, le col de l’utérus, dans le rectum, dans la bouche. Si vous êtes infecté par le LGV, il est possible que vous n’en sachiez rien, car c’est tout à fait indolore. Cependant, certains symptômes comme de la fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires ou articulaires peuvent survenir et les ganglions lymphatiques vont enfler et être douloureux.
  • Au 2ème stade, six semaines après la lésion primaire, les ganglions (du même côté de l’ulcère initial) deviennent enflés et douloureux. Il peut y avoir des symptômes de fièvre, fatigue, maux de tête, vomissements et douleurs aux membres (bras et jambes).
  • Au 3ème stade, s’il n’y a aucun traitement, les ulcérations chroniques produisent des cicatrices et obstruent les vaisseaux lymphatiques (les conduits qui transportent les liquides corporels). Cette complication peut provoquer un éléphantiasis (une enflure importante des parties génitales). Des symptômes généralisés sont souvent présents à ce troisième stade.

Diagnostic et traitement

Si vous avez des inquiétudes quant à une éventuelle infection, consultez votre médecin ou gynécologue. Il fera des prélèvements dans la région qui est infectée (vagin, pénis, anus, bouche) et, éventuellement, un test urinaire.

Si vous êtes infecté par le LGV, il est prudent de faire des tests de dépistage d’autres IST (sida, herpès, gonorrhée, syphilis, hépatites B et C).

Un traitement à base d’antibiotiques vous guérit de la maladie. Il faut absolument vous soigner, car cette maladie non soignée peut laisser des cicatrices ou une déformation, et même, très rarement, aboutir à une méningo-encéphalite.

Se protéger et protéger son entourage

Le seul moyen de diminuer le risque d’être infecté ou d’infecter par le LGV est d’utiliser des préservatifs lors des rapports sexuels. Si vous avez eu des relations sexuelles avec différents partenaires, pendant les deux derniers mois, il faut les prévenir afin qu’ils puissent se soigner et ne pas transmettre le LGV s’ils sont infectés.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

MAJ 2023