Les IST, c’est quoi ?

Il existe de nombreuses IST/infections sexuellement transmissibles (ou MST/maladies sexuellement transmissibles). Ce sont des infections provoquées par des bactéries, des virus ou des parasites. Les IST sont des infections qui se transmettent lors des relations sexuelles non protégées quel que soit leur mode : génital, oro-génital ou ano-génital.

Toutes ces maladies sont à prendre au sérieux, un traitement est nécessaire. Dans le cas contraire, elles peuvent avoir des conséquences graves sur votre santé. Elles peuvent devenir des maladies chroniques et même entraîner la mort.

Le relâchement de la prévention du sida ces dernières années et donc la diminution de l’utilisation du préservatif a eu comme conséquence une recrudescence des IST dans de multiples pays. Les relations sexuelles avec de nombreux partenaires sont des vecteurs qui augmentent le risque de transmission des MST.

Un seul mot d’ordre : utilisez des préservatifs !

IST est l’abréviation d’Infections Sexuellement Transmissibles, qu’on appelait aussi MST pour Maladies sexuellement transmissibles. Le terme infection est plus approprié parce qu’il sous-entend que l’infection peut s’accompagner ou pas de symptômes.

Il existe plusieurs IST dont une plus connue que les autres : le sida. Mais il en existe d’autres : la syphilis, la chlamydia, l’herpès, l’hépatite B et C, la gonorrhée, les condylomes (verrues génitales).

Modes de contamination de la maladie

Les IST se transmettent lors de rapports sexuels non protégés et/ou par le sang via des seringues contaminées par exemple, par du matériel mal stérilisé (soins dentaires, endoscopie, etc.), ou lors de l’accouchement, l’enfant pouvant être contaminé par la mère.

Pour la transmission par voie sexuelle, il suffit que les muqueuses des organes génitaux soient en contact pour contracter la maladie, que ce soit par la voix vaginale, anale ou orale.
Dans tous les cas, le risque de transmission de la maladie est très élevé.

Certaines IST se transmettent par simple contact sans qu’il y ait nécessairement acte sexuel, c’est le cas pour les verrues génitales.

Les IST fragilisent les muqueuses, il y a donc aussi plus de risques de transmission du sida.

Symptômes communs aux IST

Les symptômes des IST sont soit très discrets (et donc pas facilement identifiables) soit très visibles.

Les IST provoquent des infections au niveau des organes reproducteurs ainsi que sur la peau autour du vagin, du pénis ou de l’anus. Certaines IST provoquent des symptômes systémiques créant des problèmes dans d’autres parties du corps. On peut donc avoir une IST sans qu’il y ait des effets visibles et donc transmettre la maladie sans le savoir.

Si vous remarquez :

  • Des écoulements anormaux/pertes provenant du pénis ou du vagin ;
  • Des sensations de brûlure en urinant ;
  • Des plaies anormales et/ou démangeaisons, principalement, au niveau des organes génitaux ;
  • Des douleurs au niveau des organes génitaux et/ou douleurs abdominales ;
  • Pour les femmes, des douleurs pendant les rapports sexuels.

Vous pouvez avoir un de ces symptômes comme vous pouvez les avoir tous. Il peut arriver que vous soyez infecté mais que vous n’ayez pas de symptôme. Si vous avez des doutes suite à une relation sexuelle sans protection (c’est-à-dire sans préservatif), mieux vaut consulter un médecin qui procèdera à un test de dépistage.

C’est grave ?

Beaucoup d’IST se soignent par antibiotiques. Pour d’autres comme l’hépatite B, il n’existe pas de traitement mais un vaccin. Quant à l’hépatite C, aucun vaccin n’existe encore. Pour le sida, les traitements stabilisent les défenses immunitaires mais on ne guérit pas du sida qui reste une maladie mortelle.

Les informations de la section santé n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute ou d’inquiétude, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

Voir aussi :

MAJ 2024




Chlamydia

La chlamydia est une des IST qui est la plus fréquente en Belgique et en Europe : elle est très contagieuse. Elle se transmet exclusivement lors de rapports sexuels (par voie vaginale, anale ou orale). Elle est déclenchée par une bactérie (Chlamydia trachomatis) provoquant des infections qui touchent essentiellement l’appareil urogénital mais qui peuvent aussi se propager dans d’autres parties du corps (yeux, péritoine, articulations).

En Belgique, 1 jeune sur 20 est infectée par la chlamydia, surtout les filles entre 15 et 29 ans.
(Source : Prévention Sida) 

La chlamydia est davantage diagnostiquée chez les femmes que chez les hommes. En 2021, le nombre estimé de diagnostics était de 154/100 000 pour les femmes, contre 139/100 000 pour les hommes. Pour les deux sexes, la tendance était similaire avec une augmentation constante de 2017 à 2019, une diminution en 2020 suivie d’une légère augmentation en 2021. Proportionnellement, l’augmentation entre 2017 et 2021 a été plus importante pour les hommes (+69%) que pour les femmes (+23%). De même, la diminution en 2020 par rapport à 2019 est plus prononcée chez les hommes (-13 %) que chez les femmes (-7 %).

Source : Sciensano

Voies de transmission

Cette IST est transmise par relations sexuelles non protégées (sans préservatif) : pénétration anale ou vaginale, fellation, cunnilingus, anulingus et de la mère à l’enfant lors de l’accouchement

Il arrive très souvent que quelqu’un soit porteur de la bactérie mais n’ait aucun symptôme de la maladie.

Symptômes spécifiques

Dans la majorité des cas, cette maladie ne développe pas de symptômes et on ne s’en aperçoit pas nécessairement.

Autrement les symptômes peuvent être :

  • Pour la femme : pertes vaginales inhabituelles, douleurs abdominales, sensations de brûlure en urinant, douleurs pendant les rapports sexuels ;
  • Pour l’homme : écoulement blanchâtre anormal provenant du pénis, sensation de brûlure en urinant, douleurs aux testicules (ou enflure) ;
  • Douleur à la gorge et douleur anale.

Diagnostic et traitement

Il faut que le médecin ou le gynécologue fasse un prélèvement au niveau des muqueuses ou un prélèvement urinaire (frottis pour les filles et prélèvement urinaire pour les garçons).

Un traitement à base d’antibiotiques (par voie orale ou intraveineuse) guérit de la maladie.

A long terme, si les infections liées à cette maladie ne sont pas soignées, elles peuvent avoir des conséquences graves : stérilité, douleurs abdominales chroniques, une grossesse extra-utérine… N’hésitez donc pas à prendre un rendez-vous chez votre médecin traitant ou dans un centre de planning familial (qui offre également des consultations médicales).

Si vous êtes guéri de la chlamydia, rien n’empêche celle-ci de revenir si vous ne vous protégez pas lors de futurs rapports sexuels avec des personnes infectées.

Se protéger et protéger son entourage

Le seul moyen d’éviter d’être infecté par la chlamydia ou d’infecter votre partenaire est d’utiliser des préservatifs à chaque relation sexuelle.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

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MAJ 2024




Blennorragie ou gonorrhée

La blennorragie ou gonorrhée est une maladie infectieuse fréquente due à une bactérie (le gonocoque) qui touche surtout les hommes (appelée familièrement blennoragie ou chaude pisse). C’est une infection des organes génito-urinaires.

En Belgique, la blennorragie ou gonorrhée présente, depuis 2002, une tendance continue à la hausse. Les jeunes âgés de 20 à 39 ans sont les plus touchés. Le nombre d’enregistrements en Belgique est passé de 26,0 sur 100000 habitants en 2019 à 64 sur 100 000 habitants en 2021. La gonorrhée est davantage diagnostiquée chez les hommes que chez les femmes.

Source : Sciensano

En 2011 au Japon, la bactérie H041 a été découverte puis détectée à Hawaï, ensuite en Californie et en Norvège. La bactérie H041 est une souche de la gonorrhée. On la surnomme « superbactérie » parce qu’elle semble très agressive et qu’elle résiste aux traitements existants.
La gonorrhée est généralement traitée avec des antibiotiques, les traitements ont été adaptés aux mutations de la bactérie qui cause la gonorrhée, ce qui n’est pas le cas avec la bactérie H041.

Voies de transmission

La transmission se fait uniquement lors de rapports sexuels avec une personne infectée (pénétration vaginale ou anale, fellation, rarement par cunnilingus) mais aussi de la mère à l’enfant lors de l’accouchement (l’enfant risque d’avoir une grave infection oculaire).

Le virus se développe dans les 2 à 5 jours qui suivent le rapport sexuel à risque, des symptômes surviennent alors mais il se peut qu’il n’y ait aucun symptôme. Pendant cette période imprécise, la personne est contagieuse et peut donc contaminer son partenaire sans même le savoir.

Symptômes

Lorsque les symptômes sont présents, ils apparaissent entre 2 et 7 jours après le contact sexuel avec un partenaire infecté.

  • Pour la femme : pertes vaginales anormales, douleurs/sensations de brûlure en urinant, douleurs pendant les rapports sexuels, règles plus douloureuses, douleurs abdominales. La blennorragie peut causer une infection de l’utérus et des trompes de Fallope qui peut provoquer la stérilité ou une grossesse extra-utérine.
  • Pour l’homme : écoulement provenant du pénis, sensation de brûlure en urinant. La blennorragie peut provoquer la stérilité et des difficultés à uriner. Une blennorragie peut également avoir pour effet des infections oculaires, de l’arthrite, une infection à la gorge ou du rectum avec douleur.

Diagnostic et traitement

Le diagnostic se fait suite à des prélèvements (frottis) dans la bouche ou au niveau du sexe ou un test d’urine chez votre médecin traitant ou gynécologue.

Cette IST peut être traitée avec des antibiotiques en comprimés ou en injection.

Les symptômes peuvent disparaître au début du traitement, mais, il faut, bien entendu, le poursuivre jusqu’à la fin pour être guéri. Il faudra faire un examen de contrôle à la fin du traitement. A long terme, si vous ne vous soignez pas, les conséquences peuvent être graves : inflammation des testicules et stérilité, difficulté à uriner, prostatite chez l’homme, maladie pelvienne inflammatoire pouvant mener à l’infertilité, abcès tubaire (des trompes) ou ovarien (des ovaires), grossesse extra-utérine, périhépatite (infection autour du foie), transmission de la gonorrhée au nouveau-né, durant son passage dans le canal vaginal au moment de l’accouchement.

N’hésitez donc pas à consulter un médecin pour faire un test de dépistage après le traitement. Il est à noter que le traitement ne protège pas contre une nouvelle infection.

Se protéger et protéger son entourage

Vous risquez de transmettre votre maladie à votre partenaire, si vous avez des relations sexuelles non protégées (sans préservatif) : pénétration vaginale, anale, fellation, cunnilingus, anulingus, caresses sexuelles.

Comme on ne détecte pas toujours rapidement la maladie, il faut toujours utiliser des préservatifs pour ne pas être contaminé ou contaminer son partenaire. Si vous découvrez que vous êtes infecté, vous devez prévenir vos partenaires des 3 derniers mois, afin qu’ils fassent un test de dépistage.

Les informations ci-dessus n’ont pas la prétention d’être des informations médicales, mais de vous renseigner au mieux sur les IST qui sont souvent des maladies peu connues. En cas de doute, il faut consulter un médecin ou vous rendre dans un planning familial.

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MAJ 2024