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Le préservatif féminin (interne)

Les plus connus et les plus utilisés des préservatifs, sont les préservatifs masculins mais il existe aussi des préservatifs féminins. Le préservatif féminin flottant empêche le passage des spermatozoïdes dans le vagin, et donc la fécondation comme le préservatif masculin.
En utilisant un préservatif, vous n’avez qu’un risque minime de tomber enceinte ou de contracter une IST.

De quoi est-il composé ?

Il s’agit d’une gaine assez large en polyuréthane (intéressant pour les allergiques) avec un petit anneau à chaque extrémité : l’anneau de l’extrémité fermée est plus rigide car il se place au niveau du col de l’utérus, l’autre anneau pend à l’autre extrémité du préservatif et sert à recouvrir les organes génitaux externes. Le préservatif recouvre l’entièreté de la paroi vaginale. Lors de la pénétration, il faut guider le pénis convenablement dans le préservatif.

Comment fonctionne-t-il ?

Certaines trouvent cela compliqué et pour d’autres c’est aussi facile que de glisser un tampon. Une fois sorti de l’emballage, introduisez l’anneau à partir de l’extrémité fermée : tordez le un peu de façon à ce que vous puissiez l’introduire dans votre vagin et ensuite glissez le bien au fond. Dès que l’anneau est entré complètement, il reprend sa forme initiale autour du col de l’utérus. Il empêchera ainsi les spermatozoïdes de remonter dans l’utérus. Une fois le rapport sexuel terminé, retirez-le doucement par le biais de l’anneau externe. Il peut être mis en place plusieurs heures avant le rapport sexuel. Il doit être changé à chaque rapport sexuel et entre chaque pénétration.

Remarques

  • Attention ! Le préservatif féminin est moins facile à mettre que le préservatif masculin. Il faut bien lire le mode d’emploi car s’il est mal placé, le sperme risque de s’échapper.
  • Il est beaucoup plus cher que le préservatif pour hommes. Il coûte 8,50€ pour une boîte contenant 3 préservatifs. Certaines mutuelles remboursent les préservatifs pour femme entre 30 et 40€ par an dans le cadre de l’assurance complémentaire.
  • Il arrive que certains utilisateurs soient gênés pendant le rapport sexuel parce qu’il est bruyant.
  • Il est beaucoup moins diffusé que le préservatif masculin et par conséquent, on ne le trouve pas aussi facilement.
  • Son avantage : il peut être placé bien avant le rapport sexuel (contrairement au préservatif masculin qui doit être mis au moment où le pénis est en érection) et ne doit pas nécessairement être retiré directement après l’éjaculation du sperme.
  • Tout comme le préservatif masculin, il protège à la fois des IST (dont le SIDA) et évite un risque de grossesse.
  • Il faut en utiliser un nouveau pour chaque rapport sexuel.
  • Il faut le jeter dans la poubelle et non aux toilettes.

Voir aussi :

MAJ 2024

Le préservatif masculin

Le préservatif masculin moulant ou capote ou condom empêche le sperme d’arriver dans le vagin et comme les muqueuses ne sont pas en contact, il protège aussi des IST (dont le SIDA). Si votre partenaire utilise un préservatif, vous êtes protégée contre une grossesse non désirée. Actuellement, c’est le seul et unique moyen de contraception qui protège des IST et donc du SIDA. Les plus connus et les plus utilisés sont les préservatifs masculins mais il existe aussi des préservatifs pour les filles.

De quoi est-il composé ?

Le préservatif masculin moulant (condom ou capote) est une fine enveloppe en latex ou pour les allergiques au latex en polyuréthane ou en latex déprotéinisé. Il en existe de plusieurs tailles et couleurs, parfumés, nervurés, plus ou moins épais.

Comment fonctionne-t-il ?

Le préservatif est un véritable barrage pour le sperme, il l’empêche d’arriver dans le vagin. Il faut changer de préservatif à chaque rapport sexuel, entre chaque pénétration. Un gel lubrifiant peut être associé à l’utilisation du préservatif avant et pendant le rapport.

Petit mode d’emploi

  • Une fois sorti de son emballage et avant de le dérouler sur le pénis en érection, il faut pincer le bout du préservatif (qui va servir de réservoir pour le sperme) pour empêcher l’air de passer dedans ;
  • Il faut absolument le dérouler sur le pénis en érection et pas avant, ainsi il se glisse plus facilement et on ne risque pas de l’abîmer ;
  • Il faut maintenir le bout du préservatif avec une main et avec l’autre main, le dérouler le long du pénis ;
  • En principe, les préservatifs sont déjà lubrifiés mais on vend encore certains préservatifs sans lubrifiant. Si c’est le cas de ceux que vous utilisez, il faut employer un lubrifiant à base d’eau. Le lubrifiant va empêcher que le préservatif se casse et faciliter la pénétration ;
  • Attention aux ongles ou bijoux (bagues, piercings…) qui risquent de l’endommager sans même que vous vous en aperceviez ;
  • Après l’éjaculation du sperme dans le réservoir du préservatif, il faut « se retirer » immédiatement, complètement et retirer le préservatif, sinon il risque de glisser ;
  • Au moment du retrait du pénis, il faut bien retenir le préservatif pour s’assurer que rien ne s’échappe, ensuite il faut faire un petit nœud et le jeter ;
  • Il faut utiliser un préservatif neuf à chaque rapport sexuel !
  • Il est préférable de l’essayer seul pour s’habituer à son utilisation mais durant une relation sexuelle on est deux, à voir alors qui prend les choses en main.

Où l’acheter ?

Il est en vente libre, on s’en procure très facilement à n’importe quel moment de la journée. On peut l’acheter dans les pharmacies, les supermarchés, les night shops. Il coûte entre 0,20€ et 1€. Certaines mutuelles remboursent les préservatifs entre 30 et 40€ par an dans le cadre de l’assurance complémentaire. Des distributeurs de préservatifs sont également à disposition (de jour comme de nuit), ils sont situés un peu partout : dans les toilettes de bars, les discothèques, devant certaines pharmacies… Les centres de planning familiaux,  notre permanence Infor Jeunes et la Plateforme Prévention Sida distribuent aussi des préservatifs gratuitement.

Remarques

  • Il arrive que des personnes soient allergiques aux latex, il est donc possible d’acheter des préservatifs antiallergiques (en pharmacie, supermarché), ils sont un peu plus chers.
  • N’oubliez pas de vérifier la date de péremption sur l’emballage du préservatif et le sigle CE/Communauté Européenne (pour avoir la certitude du respect des normes de fabrication) !
  • Un préservatif doit être conservé convenablement : à température ambiante et il n’est pas bon qu’il reste compressé longtemps (ex : dans une poche ou un portefeuille).

Voir aussi :

MAJ 2024

Le droit à l’image

Nous avons toutes et tous un droit à l’image, c’est-à-dire que nous pouvons décider qu’une photo ou une vidéo soit prise de nous et décider de ce qui sera gait de nos photos ou nos vidéos. Personne ne peut partager des photos ou des vidéos de vous sans votre accord. De même, vous ne pouvez partager des photos de vos amis sans leur consentement.

Par ailleurs, sachez que si vous trouvez en ligne une photo ou une vidéo dont vous êtes le sujet central, vous pouvez faire valoir votredroit à l’effacement.

Nos photos bénéficient-t-elle d’une protection particulière sur internet ?

Les photos de personnes sont considérées comme des données personnelles particulières et leur protection est prévue par le Code de droit économique (article XI.174, p. 426) : « Ni l’auteur, ni le propriétaire d’un portrait, ni tout autre possesseur ou détenteur d’un portrait n’a le droit de le reproduire ou de le communiquer au public sans l’assentiment de la personne représentée ou celui de ses ayants droit pendant vingt ans à partir de son décès ». 

Attention : le droit à l’image n’est pas la même chose que la protection des données personnelles qui est prévue par le RGPD (sur laquelle vous pouvez avoir plus d’infos ici mais aussi sur la page Jedecide.be ou encore sur le site de l’Autorité de protection des données). En effet, lorsqu’une personne est clairement identifiable sur une photo, celle-ci sera considérée comme une donnée à caractère personnel.

De quelle protection s’agit-il ?

Le droit à l’image permet de faire valoir son droit à la vie privée. Le principe général est qu’on ne peut reproduire ou diffuser un portrait de quelqu’un sans avoir obtenu le consentement de la personne concernée. La loi étend même ce droit pendant 20 ans après le décès de la personne concernée, le consentement devant alors être donné par les héritiers.

Le consentement doit être double

  • La personne doit consentir pour la prise de vue, pour que la photo/cidéo soit prise.
  • Mais également pour la diffusion, le partage de celle-ci.
    Ce n’est donc pas parce qu’une personne a consenti à ce qu’on la prenne en photo/vidéo qu’elle a aussi consenti à la diffusion de celle-ci.

Le consentement ne peut, par ailleurs, pas être général. Il doit être spécifique ce qui signifie que cette diffusion doit se faire comme convenu, pour une utilisation précise. Concrètement, la personne doit, vous renseigner toutes les informations nécessaires et ce, afin que vous puissiez donner votre « consentement éclairé ». Par exemple cette personne pourra vous renseigner sur quel(s) réseau(x) social(ux) cette photo/vidéo sera diffusée, si son compte et privé ou public, qui aura accès à cette photo/vidéo…

Par ailleurs, ces règles sont bien évidemment d’application sur les réseaux sociaux. Si une personne a publié une photo/vidéo sur sa page/son profil, il ne vous est pas permis de rediffuser cette photo sur un autre réseau social ou dans une discussion (la plupart des réseaux sociaux permettent maintenant d’enlever la fonction « partage » ou permettent qu’une photo/vidéo ne soit visionnable qu’une seule fois – sur Whatsapp par exemple).

Donc :

Lorsque vous voulez prendre une photo/vidéo :

  • Demandez toujours l’accord, le consentement de la personne que vous voulez prendre en photo/vidéo.
  • Demandez toujours l’accord, le consentement de la personne lorsque vous souhaitez partager/diffuser sur internet et en dehors.

Lorsque quelqu’un prend une photo/vidéo et que vous ne voulez pas être dessus :

  • Indiquez à cette personne que vous ne voulez pas vous faire prendre en photo/vidéo.

Lorsque quelqu’un a pris une photo/vidéo de vous mais que ne vous ne voulez que celle- ci soit diffusée/partagée :

  • Indiquez à cette personne que vous ne voulez pas que cette photo/vidéo soit montré à qui que ce soit.

Cela est d’autant plus valable, étant donné les conséquences désastreuses qui en résulte, lorsque ces photos/vidéos sont nus à caractère sexuel. En effet, si une photo/vidéo de ce type est partagée/diffusée sans votre accord, cela s’appelle du « Revenge Porn » et constitue une infraction pénale.

Voir aussi :

MAJ 2024

Consent is sexy !

Consent is sexy !

Le consentement c'est sexy !

En cette semaine de Saint-Valentin, Infor Jeunes tient à te rappeler la notion de consentement. En plus de t’expliquer ce que c’est, aujourd’hui on se concentre sur la définition d’un concept méconnu : « le stealthing ».

Mais tout d’abord, le consentement, c’est quoi exactement ?

Le consentement c’est le fait de donner son accord avant d’entamer un acte à caractère sexuel. C’est la manière dont on autorise une personne à engager un acte de nature sexuelle avec notre personne. La notion de consentement, c’est être d’accord ou non avec un acte de façon implicite ou explicite. Par acte, on entend un baiser, un câlin, une relation sexuelle pénétrative ou non, protégée ou non, une relation de séduction avec ou sans contact physique, …

Le consentement c’est aussi être informé∙e de tout ce qui entoure la situation de l’acte sexuel.

Pour être « valable », le consentement doit être « libre et éclairé ». Libre signifie qu’il doit être donné sans contraintes, menaces ou manipulations, sans non plus être endormi∙e ou sous l’emprise de substances.Éclairé, ça signifie que chaque personne qui participe à l’acte sexuel doit être avertie des informations pertinentes à celui-ci et doit avoir eu un temps de réflexion pour les comprendre et consentir avec enthousiasme au fait de prendre part à cet acte.

Enfin, le consentement doit être « réversible et spécifique ». C’est-à-dire qu’on peut changer d’avis à tout moment, et que, lorsqu’il est donné, il est donné pour une chose précise et pour rien d’autre. Par exemple, lorsqu’on parle de « consentement spécifique » on peut notamment parler du fait d’être protégé∙e ou non.

C’est ici qu’on va te définir la notion de « Stealthing ».

Si ton/ta partenaire pendant l’acte refuse de porter une protection contre ton gré ou retire la protection sans t’avertir, cette personne brise ton consentement et fait du « stealthing ». Le stealthing, c’est retirer sa protection lors d’un acte sexuel sans prévenir ni demander le consentement des autres participants à celui-ci. Si la protection est retirée à ton insu, la personne qui va à l’encontre de ton consentement commet un viol selon notre Code Pénal.

Tu es tout à fait en droit d’aller porter plainte au commissariat de police de ton choix. Nous te conseillons également de consulter un∙e psychologue ou un centre spécialisé si tu te sens impacté∙e psychologiquement.

Dans ce cas, rends-toi au plus vite dans un planning familial, ou alors n’hésite pas à consulter les sites suivants pour recevoir de l’aide :

www.sosviol.be

https://www.violencessexuelles.be/centres-prise-charge-violences-sexuelles

Pour être sûr∙e que tu as tout compris, on t’a préparé une petite liste de rappels, pour les célibataires comme les couples ou toute autre forme de relations affectives :

  • Quand on dit NON, ben c’est NON !
  • Quand ton/ta partenaire ne dit rien, dort, est saoul.e/drogué.e ou est inconscient.e, c’est NON aussi.
  • Si une personne ne dit pas explicitement NON, ça ne veut pas forcément dire oui.
  • Quand on ne dit rien, ben c’est probablement NON aussi.
  • Si tu n’es pas sûr.e, c’est qu’il y a un problème !

N’hésite pas à communiquer un maximum avec ton/ta partenaire, pour être sûr.e que celui/celle-ci soit à l’aise avec la situation.

  • Petit tips : N’hésite pas à poser la question à la personne concernée, comme ça on est sûr.e que tout le monde est sur la même longueur d’onde !
  • Toute personne peut changer d’avis à tout moment, à tout stade d’un acte sexuel. Attention à ne jamais forcer une personne à faire ce qu’elle ne veut pas.

Si tu as des questions, n’hésite pas à les envoyer à inforjeunes@jeminforme.be.

Quelques changements côté (cyber-)harcèlement et protection des données !

Quelques changements côté (cyber-)harcèlement et protection des données !

Cyberharcèlement et réseaux sociaux

Plusieurs nouveautés concernant les réseaux sociaux et le cyberharcèlement. Citons notamment : le plan de mobilisation pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement en milieu scolaire ; le premier procès d’assises par rapport aux comportements sur des réseaux sociaux ; le Digital Service Act & le Digital Market Act.

1° Premièrement, la ministre de l’Education, Caroline Désir, a lancé un plan de mobilisation pour lutter contre le harcèlement et le cyberharcèlement en milieu scolaire. Ce projet, qui débutera en septembre 2022, a pour objectif, dans un premier temps, d’outiller les écoles à l’aide de séances d’information et de sensibilisation sur les thèmes du (cyber-)harcèlement. Ensuite il sera question de coacher et d’accompagner certaines écoles dans cette lutte notamment via l’amélioration du climat scolaire. De plus, dans l’objectif d’avoir des chiffres plus précis concernant ces thématiques, un « Observatoire du climat scolaire » ouvrira prochainement. Pour plus d’info

2° Ensuite, il nous faut également parler du fait qu’un premier procès d’assises a eu lieu par rapport à des comportements ayant eu lieu sur des réseaux sociaux (menaces, incitations à la haine – soit des « délits de presse » en terme juridique). L’homme a été reconnu coupable par la cour d’assises et a été condamné. Il faut savoir qu’un procès d’assises est long à mettre en place et coûte cher. C’est pourquoi la modification de l’article 150 de la Constitution – relatif au délit de presse – est sur la table et ce, afin que ce genre de dossiers – discours de haine en ligne autre que racisme et xénophobie qui sont déjà jugé par le tribunal correctionnel – relève du correctionnel et non plus de la Cour d’assises. Et ce, afin d’accélérer la procédure pour la condamnation de ce type de comportements en ligne. Pour plus d’info.

3° Et enfin, last but not least, nous allons vous parler du « Digital Service Act » (DSA) et du « Digital Market Act » (DMA). Il s’agit de deux règlementations qui visent, entre autres, à « garantir un environnement en ligne sûr et responsable » et « à lutter contre les abus de position dominante des GAFAM ». Le 25 novembre 2021, les états membres de l’Union Européenne ont trouvé un accord concernant la proposition de la commission sur DSA et le DMA. En résumé, l’adoption de ces réglementations (prévue pour janvier 2023), qui ont pour objectif de « mieux protéger les consommateurs et leurs droits fondamentaux en ligne », de « ; mettre en place un cadre solide pour la transparence des plateformes en ligne et clair en ce qui concerne leur responsabilité », permettrait la mise en place, de la part de ces plateformes, de nouvelles règles visant à sanctionner notamment le cyberharcèlement (comme l’a déjà fait Facebook par exemple[1]). De plus, via l’obligation d’une domiciliation juridique en Europe de ces plateformes, les différents tribunaux européens seront plus à même de sanctionner les géants du net et de les contraindre à respecter la législation européenne (e.g. R.G.P.D.). Pour plus d’info


[1] https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/facebook-renforce-sa-lutte-contre-le-harcelement-en-ligne-1354831