Stage d’insertion professionnelle (SIP)

ATTENTION : Suite à l’accord gouvernemental du 21 janvier 2025, l’assurance chômage sera sensiblement modifiée.
La durée du stage d’insertion devrait passer de 12  à 6 mois (156 jours), et les allocations d’insertion ne seront plus octroyées que durant 12 mois au lieu de 36 mois actuellement !

Le stage d’insertion professionnelle est la période qui commence au moment de votre inscription dans un Service régional de l’emploi.

Après la fin de vos études, quand vous n’êtes plus en obligation scolaire, vous pouvez vous inscrire comme demandeur d’emploi.

Votre région de résidence détermine l’organisme dans lequel vous devez vous inscrire (Actiris, Forem, VDAB, ADG).

Commence alors un stage d’insertion professionnelle durant lequel vous êtes inscrit comme demandeur d’emploi sans percevoir d’allocations d’insertion. Cette inscription n’est pas obligatoire mais elle vous permet de conserver vos droits sociaux (allocations familiales, mutuelle, les allocations d’insertion professionnelle à terme) et d’avoir accès aux offres d’emploi et à certaines formations gratuites ou à prix réduits.

C’est quoi ?

Le stage d’insertion professionnelle est un stage à accomplir par le jeune lorsqu’il s’inscrit comme demandeur d’emploi à la fin de ses études ou après leur arrêt et qui permet d’avoir, au terme de ce stage, droit à des allocations d’insertion.

Ce stage dure 310 jours (12 mois) à partir du premier jour d’inscription comme demandeur d’emploi. Si vous avez suivi une formation en alternance, la durée du stage d’insertion dépendra de la réussite on non de la formation.

Sur le site de l’ONEM, vous pouvez effectuer une simulation du calcul de la durée de votre stage.

Qui peut s’inscrire ?

Le demandeur d’emploi en stage d’insertion professionnelle doit répondre aux conditions suivantes pour s’inscrire :

  • S’inscrire au plus tard le jour de ses 24 ans.
    En effet, il faudra avoir moins de 25 ans à la date de la demande des allocations d’insertion, qui s’effectue après le stage d’insertion de 310 jours.
  • Avoir terminé certaines études.

Moins de 21 ans

Attention, si vous avez moins de 21 ans à la date de la demande d’allocations, vous devez posséder un diplôme (la liste des diplômes se trouve sur la Feuille info T35 de l’ONEM).

Remarques : Si vous avez moins de 21 ans et aucun diplôme, vous recevrez des allocations d’insertion à partir de 21 ans si vous répondez aux autres conditions.

Si vous n’avez pas la nationalité belge

Vous devez aussi : Résider légalement en Belgique ;
ET
Avoir accès au marché du travail belge, c.à.d.

  • Être dispensé de carte de travail ;
  • Ou en possession d’une carte de travail valable ;
  • Ou pouvoir prétendre à une carte de travail sans recherche du marché du travail.

A quel moment s’inscrire ?

Études terminées fin juin (sans seconde session)

Inscription (Actiris, Forem, ADG, VDAB) après vos études et au plus tard le 8 août. Le stage commence le 1er août. Si vous vous inscrivez après le 9 août, le stage commence le jour de l’inscription.

Seconde session, mémoire de fin d’études

Après votre seconde session, le stage d’insertion commence le jour de l’inscription. S’il y a dépôt de mémoire, vous pouvez vous inscrire dès le dépôt.

Études arrêtées pendant l’année scolaire

Le stage d’insertion commence le jour de l’inscription.

Fin d’une formation en alternance (apprentissage)

Le stage d’insertion commencera le jour de l’inscription. La durée du stage d’insertion dépendra de la réussite on non de la formation.

Départ à l’étranger pour un stage ou travail

En principe, vous n’êtes plus disponible sur le marché du travail. Vous pouvez cependant vous inscrire car certaines périodes de stage ou de travail à l’étranger peuvent être prises en compte pour le stage d’insertion.

Si vous ne savez pas si vous allez continuer des études après les vacances d’été

Vous pouvez vous inscrire afin de préserver vos droits mais si vous décidez finalement de reprendre des études, il faudra simplement avertir votre Service régional de l’emploi. Après vos études, vous devrez recommencer votre stage d’insertion à zéro.

Où et comment faire pour s’inscrire comme demandeur d’emploi en stage d’insertion professionnelle ?

Il faudra vous inscrire :

  • chez Actiris si vous êtes domicilié en Région Bruxelloise ;
  • au Forem en Région Wallonne ;
  • à l’ADG (Arbeitsamt der Deutschsprachigen Gemeinschaft) en Communauté Germanophone ;
  • au VDAB en Région Flamande.

Ces différents services régionaux de l’emploi disposent de plusieurs antennes permettant aux chercheurs d’emploi de s’inscrire. Seule une inscription auprès de l’une de ces institutions attribue le statut de demandeur d’emploi.

A noter : Vous êtes domicilié en Wallonie mais vous cherchez un emploi aussi à Bruxelles, vous vous inscrivez d’abord au Forem (inscription qui ouvre vos droits sociaux) et vous pouvez aussi vous inscrire chez Actiris (inscription qui vous permet de bénéficier des services de l’emploi à Bruxelles)

Si vous êtes domicilié en Région bruxelloise, l’inscription peut se faire dans une antenne Actiris  ou sur le site d’Actiris.

Vous devrez compléter un formulaire avec votre identité, numéro de registre national, études suivies après l’enseignement primaire, langues connues, informatique, expériences professionnelles et type d’emploi recherché. Une fois inscrit, vous recevrez un accusé de réception (preuve de votre inscription). Attention, si vous vous inscrivez en ligne, vous devrez imprimer cet accusé de réception.

Bilan de compétences à Bruxelles

Depuis le 1er septembre 2023, Actiris impose à tous les jeunes de 18 à 30 ans s’inscrivant comme demandeur d’emploi un bilan de compétences linguistiques et numériques.
Refuser de le passer pourrait avoir des répercussions en cas de sanction.

Avec quels documents ?

Lors de l’inscription dans une antenne ou sur internet vous devrez remplir un formulaire qui contient toutes vos informations personnelles mais aussi vos souhaits professionnels.

Vous aurez besoin de votre carte d’identité pour communiquer votre numéro de registre national, d’une copie des diplômes obtenus.

Quels sont les documents que vous recevrez lors de votre inscription ?

Vous recevrez une preuve d’inscription comme demandeur d’emploi et la date présumée de la fin de votre stage d’insertion professionnelle.

Sur le site de l’ONEM, vous pouvez effectuer une simulation du calcul de la durée de votre stage.

Pendant le stage d’insertion professionnelle :

Allocations familiales

Vous pourrez bénéficier des allocations familiales durant toute la période du stage d’insertion professionnelle si vous avez moins de 25 ans.

Cependant, pour ceux nés au plus tard le 31 décembre 2000, si vous êtes domicilié en Wallonie et que vous travaillez pendant le stage d’insertion, votre rémunération ne doit pas être supérieure à 805,746€ brut par mois pour conserver les allocations familiales. En cas de dépassement de ce montant, vous perdrez les allocations familiales pour le mois entier. Tandis que pour les jeunes nés après 2001, vous ne devez pas dépasser les 240h par trimestre (hors jobs étudiants, stages, etc.).

Cette condition de revenu n’existe plus à Bruxelles depuis le 1er janvier 2020.

Si le stage d’insertion professionnelle se prolonge à cause d’évaluations négatives, la période d’octroi des allocations familiales durant ce stage d’insertion professionnelle se prolonge également.

Si vous ne vous inscrivez pas en stage d’insertion, vous recevrez les allocations familiales en juillet et août si vous terminez le secondaire ou en juillet/août/septembre si vous terminez le supérieur.

Si vous vous inscrivez tardivement, les allocations familiales seront versées à partir du 1er jour de l’inscription.

Mutuelle

Durant le stage d’insertion, si vous avez moins de 25 ans, vous restez à charge de la mutuelle des parents. Toutefois, à la fin du stage, vous devrez vous inscrire comme titulaire auprès de votre propre mutuelle et payer des cotisations.

Si vous avez plus de 25 ans, vous devrez vous inscrire comme titulaire de votre propre mutuelle.

Preuves des recherches d’emploi

Dès l’inscription en stage d’insertion professionnelle, vous devrez commencer votre recherche d’emploi et en garder toutes les preuves car les évaluations seront cruciales.

Vous devrez prouver que votre recherche d’emploi est une démarche continue, cela ne sert à rien d’avoir des preuves de l’envoi de 20 CV sur une semaine, si on n’a rien fait le reste du temps. Vous devrez au moins prouver 2 recherches d’emploi hebdomadaires, au cours des 6 mois précédant l’évaluation. Ces preuves peuvent être apportées par des courriers postaux, électroniques, liste de contacts d’employeur, preuve de candidatures spontanées, annonces trouvées sur internet, etc.

Avoir un tableau de type « agenda » est très utile : listez toutes les dates des passages chez Actiris ou au Forem, dans les agences d’intérim, services emploi, missions locales, employeurs, les contacts téléphoniques ou e-mails. Il faut constituer un dossier papier, une clé usb n’est pas acceptée.

  • Offres de journaux ou sur internet ou candidature spontanée : imprimer l’offre extraite d’un journal ou d’un site internet, la lettre de motivation, le CV, l’e-mail ou une copie du courrier papier
  • Mettre son CV en ligne : garder la preuve de l’inscription
  • Agences d’intérim : s’inscrire par internet, imprimer l’inscription, garder les offres pour lesquelles on a postulé
  • Salons emploi : garder des preuves de ses visites, des contacts avec les employeurs ou d’autres services
  • Garder des preuves des contacts avec les missions locales ou autres services emploi

Les évaluations

Les jeunes demandeurs d’emploi qui sont en stage d’insertion professionnelle, après leurs études, doivent obtenir 2 évaluations positives de leur comportement de recherche d’emploi pour recevoir leurs allocations d’insertion.

A Bruxelles, Actiris réalisera deux évaluations, à la fin du 5e et du 9e mois (5e et 10e mois au Forem) du stage d’insertion professionnelle pour vérifier que vous recherchez réellement un travail. Ces évaluations sont obligatoires. Vous devrez accepter un emploi convenable, être disponible sur le marché de l’emploi, chercher activement un emploi et collaborer activement aux actions d’accompagnement, de formation, d’expérience professionnelle ou d’insertion qui peuvent vous être proposées par votre Service régional de l’emploi.

  • La 1ère évaluation d’Actiris se base sur votre dossier et vérifie l’ensemble de votre recherche d’emploi. Vous ne devrez donc pas nécessairement aller chez Actiris.
    Si l’évaluateur trouve que votre dossier démontre que vous cherchez activement du travail, vous aurez une évaluation positive et serez évalué après 9 mois. Si votre dossier ne contient pas assez d’éléments, vous serez convoqué chez Actiris.
  • La 2ème évaluation porte sur votre recherche d’emploi suite au premier entretien. Vous pouvez y être accompagné par une personne de votre choix, par votre avocat ou par un délégué de votre syndicat.
  • Attention, vous devrez demander vous-même une nouvelle évaluation au plus tôt 3 mois (6 mois au Forem) après une décision d’évaluation négative.

Schéma récapitulatif du contrôle de la disponibilité pour les chercheurs d’emploi en stage d’insertion professionnelle (Actiris)

Votre stage sera donc prolongé tant que vous n’aurez pas reçu 2 évaluations positives. Cela veut dire qu’il peut se passer pas mal de temps avant que vous ne les receviez, mais la condition d’âge est toujours la même : le jeune demandeur d’emploi doit toujours faire sa demande d’allocations avant 25 ans.

En Wallonie, vous trouverez toutes les explications concernant les évaluations pendant le stage d’insertion sur le site du Forem.

À la fin du stage d’insertion professionnelle, que faut-il faire ?

Demande d’allocations d’insertion

Vous devez faire une demande d’allocations d’insertion.

Si vous n’avez pas trouvé de travail à la fin de votre stage d’insertion, vous ne recevez pas automatiquement les allocations d’insertion. Vous devrez introduire une demande d’allocation d’insertion auprès de votre organisme de paiement : la CAPAC ou votre syndicat.

Les documents pour votre demande d’allocations sont téléchargeables sur le site de l’Onem « formulaires »

Carte de contrôle

Vous aurez une carte de contrôle à rentrer à la fin de chaque mois à votre organisme de paiement. Il s’agit soit d’une carte de contrôle électronique disponible sur le portail de la Sécurité sociale soit d’une carte de contrôle papier disponible auprès de votre organisme de paiement.

S’inscrire au Service régional de l’emploi

Vous devez obligatoirement vous inscrire à nouveau au Service régional de l’emploi pour confirmer votre inscription, dans les 8 jours qui suivent votre demande d’allocations d’insertion.

Voir aussi :

MAJ 2025




Job étudiant : allocations familiales, chômage et mutuelle

Avant-propos quant à l’étudiant diplômé en juin

Il est déconseillé aux étudiants qui ont terminé leurs études dès le mois de juin de travailler sous contrat étudiant l’été suivant la fin de leurs études.  En effet, selon le Contrôle des Lois Sociales (organisme de contrôle de la législation du travail du SPF Emploi), un jeune qui termine ses études en juin n’a plus le statut étudiant. En cas d’inspection, celui-ci demandera à l’employeur et à l’étudiant de régulariser la situation auprès de l’Office National de la Sécurité Sociale (ONSS), c’est-à-dire de rembourser l’avantage obtenu en raison de la réduction de cotisations sociales. Cette règle ne vaut pas si l’étudiant montre clairement qu’il va poursuivre des études par la suite (en s’inscrivant à un master ou à une formation, par exemple).

Cependant, FAMIRIS, FAMIWAL et l’Office national de l’emploi permettent une application plus souple de leurs réglementations. Ils acceptent qu’un étudiant ayant terminé ses études en juin et travaillant en juillet, août et septembre sous contrat d’occupation étudiant bénéficie de ses allocations familiales sous conditions et de l’assimilation de sa période de travail sous contrat d’occupation étudiant au stage d’insertion professionnelle.

L’étudiant qui travaille sera-t-il encore bénéficiaire d’allocations familiales ?

La matière des allocations familiales ayant été régionalisée, les règles peuvent différer selon la région concernée. Pour savoir quelles règles sont d’application, on se réfèrera au lieu du domicile légal des étudiants.

Règles régionales communes

Avant 18 ans, il n’y a pas de conditions au versement des allocations familiales (jusqu’au 31 août de l’année civile où l’étudiant a 18 ans).

Après 18 ans et jusqu’à 25 ans maximum, les étudiants ont droit aux allocations familiales sous certaines conditions. Les étudiants de plus de 25 ans ne reçoivent plus d’allocations familiales.
Au maximum, le jeune a donc encore droit à des allocations familiales pour tout le mois de son 25ème anniversaire.

Région bruxelloise

Après 18 ans et avant 25 ans, l’activité lucrative n’est pas un obstacle à l’octroi des allocations familiales pour autant qu’elle soit inférieure ou égale à 12 mois et qu’elle respecte les conditions ci-dessous. A défaut, les allocations familiales seront suspendues pour l’ensemble du trimestre.

Si l’étudiant travaille durant l’année scolaire

Pour conserver son droit aux allocations familiales, il doit travailler moins de 240h par trimestre durant l’année scolaire (1er, 2e, 4e trimestre) quel que soit le type de contrat.

Si l’étudiant travaille durant le 3e trimestre de l’année civile qui comprend les vacances d’été (juillet, août, septembre)

Il conserve ses allocations familiales, sans limite d’heures de travail.

Si l’étudiant travaille après la fin de ses études

  • Le jeune qui termine ses études (qui ne reprend pas d’études l’année suivante) a droit à ses allocations familiales aux mêmes conditions : 240h maximum de travail sur le trimestre.
  • S’il s’inscrit comme demandeur d’emploi auprès d’Actiris en juillet, il débutera un stage d’insertion professionnelle (ancien stage d’attente) de 310 jours en date du 1er août. Il s’agit en réalité d’un stage d’une année, puisque tous les jours comptent (y compris les samedis et jours fériés) sauf les dimanches. Le jeune demandeur d’emploi reste bénéficiaire de ses allocations familiales durant tout son stage d’insertion professionnelle. Après ce stage, son droit aux allocations familiales cesse définitivement. Si le jeune travaille après le 31 juillet, ses journées de travail seront comptées dans le stage d’insertion professionnelle. Il gardera son droit aux allocations familiales uniquement s’il ne travaille pas plus de 240 heures par trimestre. A défaut, le versement des allocations familiales sera suspendu pendant le trimestre où il a travaillé plus de 240h.

Région wallonne

A l’instar de la Région Bruxelloise, la règle de base est que le jeune dispose d’un droit inconditionnel aux allocations familiales jusqu’au 31 août de ses 18 ans, un jeune doit faire des études pour pouvoir continuer à percevoir des allocations familiales.

Jusque 25 ans, en Wallonie, la limite des 240 heures par trimestre a disparu en ce qui concerne le contrat d’occupation étudiante. Ainsi, les allocations familiales continueront d’être versées pour autant que le jeune reste dans le contingent de 650 heures durant lesquelles il peut bénéficier des cotisations sociales réduites.

Au-delà de ces 650 heures (donc une fois que les 650 heures sont épuisées), il peut encore travailler 240 heures supplémentaires par trimestre sous un contrat de travail ordinaire (plus comme étudiant), sans impact sur les allocations familiales.
Donc, en tant qu’étudiant, les 240 heures ont bien été supprimées mais elles existent encore pour les contrats ordinaires.

Il faut toutefois être attentif au fait que ce sont des heures que vous ne pourrez pas consacrer à vos études.

De plus, le jeune qui s’inscrit comme demandeur d’emploi auprès du Forem conserve son droit aux allocations familiales pendant son stage d’insertion professionnelle, à condition que ses revenus mensuels soient inférieurs à 805,74€ brut par mois (montant indexé en 2025) et de travailler moins de 240 heures/trimestre.

Plus d’informations dans le tableau sur les allocations familiales.

L’étudiant qui travaille et qui est sous contrat d’apprentissage ou d’alternance est-il encore bénéficiaire d’allocations familiales ?

En Région Bruxelloise, et en Région Wallonne, les heures prestées dans le cadre de la formation obligatoire (stage) n’entrent pas dans les contingents de 650 heures/an et 240 heures/trimestre. Ces limites restent toutefois d’application pour les autres jobs.

Qu’en est-il des étudiants en formation chef d’entreprise et formation de coordination et d’encadrement ?

Il n’y a plus de plafond de revenus.

En revanche, les heures prestées dans ce cadre n’entrent pas dans les contingents de 650 heures/an et 240 heures/trimestre.

Le chômage

L’étudiant sous contrat d’occupation étudiant ne cotise pas pour ouvrir un droit au chômage.

Il est toutefois possible pour un jeune d’obtenir des allocations d’insertion professionnelle (assimilées au chômage) lorsque celui-ci aura effectué un stage d’insertion professionnelle (ancien stage d’attente) de 12 mois au sortir des études. Durant ce stade, comme évoqué ci-dessus, le jeune pourra continuer à bénéficier de ses allocations familiales à certaines conditions.

Les journées de travail sous contrat d’occupation étudiant effectuées après le 31 juillet suivant la fin des études, seront comptabilisées dans le stage d’insertion professionnelle. Avant le 31 juillet, le job étudiant ne prolonge ou ne raccourcit pas le stage.

Le jeune sous contrat d’occupation étudiant conservera sa qualité de personne à charge pour son parent chômeur, peu importe la hauteur de ses revenus (voir article 130ter de la loi du 3 juillet 1978 sur les contrats de travail : « Les étudiants visés au présent titre, conservent à l’égard des différents régimes de sécurité sociale, leur qualité de personne à charge »).

L’étudiant qui travaille est-il toujours couvert par la mutuelle de ses parents ?

L’étudiant de moins de 25 ans qui est bénéficiaire d’allocations familiales est couvert pour ses soins de santé par la mutuelle de ses parents. Il est dans ce cas considéré comme personne à charge du point de vue de la mutuelle. Il le restera tant qu’il est aux études et jusqu’à ses 25 ans, âge où il faut obligatoirement s’inscrire comme titulaire auprès d’une mutuelle.

Lorsqu’un étudiant de moins de 25 ans travaille durant l’année scolaire sous contrat de travail ordinaire (contrat étudiant pour lequel il ne bénéficie plus de cotisations de solidarité), il est possible qu’il doive s’inscrire comme titulaire s’il dépasse un certain montant de revenus. Pour en savoir plus, il est important de se renseigner auprès de sa mutuelle.

Pour l’étudiant qui travaille comme indépendant sous le statut d’étudiant-entrepreneur, une distinction doit être faite selon le montant des revenus. S’il perçoit moins de 8.504,44€/an (revenus de 2025), il ne paie pas de cotisations et ses droits en soins de santé sont maintenus en tant que personne à charge. Il bénéficiera automatiquement des allocations familiales. Entre 8.504,44€ et 17.008,88€ (revenus de 2025), il devra payer des cotisations, mais celles-ci seront réduites (20,5%) et il pourra rester à charge de ses parents. Il pourra continuer à bénéficier des allocations familiales sur déclaration à sa Caisse que son activité ne dépasse pas la limite des 240h/trimestre. Par contre, si son revenu annuel net est supérieur à 17.008,88€ (revenus de 2025), le jeune ne bénéficiera plus du statut d’étudiant-entrepreneur. Il sera considéré comme un indépendant à titre principal et devra donc devenir titulaire de sa propre assurance soins de santé.

Un jeune non étudiant qui travaille, ou qui perçoit des allocations d’insertion, n’est plus considéré comme personne à charge et ce, même s’il a moins de 25 ans. Dès que le jeune travaille ou perçoit des allocations, il doit s’inscrire comme titulaire.

Voir aussi :

MAJ 2025