Les étudiants étrangers peuvent faire des jobs étudiant sous certaines conditions.
Etudiants EEE
Il s’agit des étudiants originaires d’un des pays de l’Espace économique européen. Les pays de l’EEE sont les suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Liechtenstein, Norvège, Islande.
Ces étudiants sont assimilés aux étudiants belges en termes de droits et d’obligations. Ils peuvent donc effectuer un travail étudiant en Belgique, sans formalités spécifiques, pendant l’année et pendant les vacances scolaires, même s’ils ne résident pas en Belgique ou n’y suivent pas d’études.
Depuis le 1er juin 2004, les étudiants suisses sont assimilés aux ressortissants de l’EEE en matière de séjour. Ils sont donc également dispensés d’obtenir un permis de travail pour effectuer un travail étudiant.
Depuis le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni (qui fait partie de la Grande-Bretagne avec l’Irlande du Nord) est sorti de l’Union Européenne et par conséquent, il ne fait plus partie de la liste des pays membres de l’EEE. S’ils souhaitent travailler en Belgique, les ressortissants britanniques doivent donc répondre aux mêmes conditions que les travailleurs étrangers hors EEE. Ainsi, désormais, le ressortissant britannique qui souhaite séjourner et travailler plus de 90 jours en Belgique doit introduire une demande unique auprès de la région compétente, par le biais de son employeur.
Etudiants hors EEE avec un droit de séjour illimité
Les ressortissants étrangers possédant un titre d’établissement, c’est-à-dire une Carte d’identité d’étranger (carte électronique K) ainsi que les personnes admises au séjour ILLIMITÉ sur base de la loi sur l’accès au territoire des étrangers du 15/12/1980 (regroupement familial, régularisation, acquisition nationalité belge…) sont dispensés du permis de travail. La plupart des étrangers vivant de longue date en Belgique ou qui y sont nés sont dans cette situation. Les étudiants étrangers reconnus comme réfugiés sont également dispensés du permis de travail.
En résumé, les étudiants étrangers qui ont droit au séjour illimité ne doivent pas avoir de permis de travail.
Etudiants hors EEE avec un droit de séjour limité
Les étudiants étrangers qui ont un droit au séjour LIMITE : La liste complète des étrangers autorisés à travailler est reprise dans l’article 10 de l’arrêté royal du 2 septembre 2018 (Maj 28/04/2023).
La carte de séjour reçue par l’étudiant à son arrivée ou au moment du renouvellement de sa carte en Belgique indiquera au dos s’il y a une possibilité « illimitée », « limitée » ou « aucune » d’accès au marché de l’emploi en Belgique. Ainsi, tout étudiant étranger, même s’il a la nationalité d’un pays extérieur à l’EEE, peut travailler comme étudiant, à condition qu’il soit inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur en Fédération Wallonie-Bruxelles [1], et qu’il soit en possession d’un titre de séjour en règle.
Les étudiants étrangers provenant d’un pays extérieur à l’Espace économique européen, admis au séjour « LIMITE POUR ÉTUDES », recevront également après leur inscription à l’administration communale une carte de séjour sur laquelle sera indiqué qu’ils ont un accès « limité au marché » de l’emploi en Belgique.
Ces étudiants doivent remplir certaines conditions pour effectuer un job étudiant. Ils peuvent travailler :
Pendant les vacances scolaires : Hiver, Printemps, Été (juillet, août, septembre) sans limite d’heures.
En dehors des vacances scolaires uniquement si l’occupation étudiante est compatible avec leurs études et n’excède pas 20 heures par semaine.
[1] Par « inscrits dans un établissement d’enseignement en Belgique », on entend les étudiants inscrits en enseignement secondaire, supérieur universitaire, supérieur non universitaire, enseignement de promotion sociale si les études sont assimilées aux études de plein exercice (prouvé par une attestation scolaire), années préparatoires (sauf les préparatoires langues), enseignement privé s’il est assimilé aux études de plein exercice. Le non-respect de cette règle entraîne le retrait de la carte de séjour et donc l’impossibilité de pouvoir poursuivre des études en Belgique et d’y travailler.
Attention : L’étudiant étranger qui arrive en Belgique en été, comme il n’a pas encore suivi de cours dans un établissement belge, n’est pas autorisé à travailler.
L’étudiant étranger venant d’un pays hors espace économique européen qui poursuit des études en Belgique ou dans un pays membre de l’EEE ou de la Suisse et qui effectue un stage scolaire obligatoire en Belgique est dispensé d’autorisation de travail.
Remarque : Depuis le 15 août 2021, l’étudiant hors UE a la possibilité de rester en Belgique pendant un an après ses études afin de chercher du travail. Durant cette année, l’étudiant a un accès illimité au marché du travail, dans le but de lui permettre de subvenir à ses besoins. Cependant, comme il ne sera plus étudiant, il ne pourra plus exercer sous contrat d’occupation étudiant. Il doit introduire sa demande à l’administration communale du lieu où il réside, au plus tard 15 jours avant l’expiration de sa carte A. Les documents suivants doivent être joints à sa demande :
Un passeport en cours de validité ;
La preuve de l’obtention d’un diplôme d’un établissement d’enseignement supérieur en Belgique ;
La preuve qu’il dispose d’une assurance maladie couvrant les risques en Belgique ;
La preuve qu’il dispose de moyens de subsistances suffisants.
Si l’autorisation est accordée, le demandeur reçoit une carte A portant la mention « recherche d’emploi », valable 12 mois à compter de la date de délivrance de la carte, ou de l’annexe 15. En cas de refus, il recevra un ordre de quitter le territoire.
A partir du troisième mois qui suit l’octroi du séjour, l’Office des étrangers peut effectuer un contrôle pour vérifier si la personne a des chances réelles d’exercer prochainement un emploi ou une activité indépendante. En cas de contrôle négatif, l’Office peut décider de mettre fin au droit de séjour.
Vous trouverez toutes les informations utiles sur le site de l’Office des Étrangers.
Les diplômés hors EEE devront introduire une demande de permis unique s’ils trouvent un emploi ou faire une demande de carte professionnelle s’ils se lancent comme indépendant.
Les 650 heures donnant droit aux cotisations sociales réduites
La réglementation belge s’applique pour les étudiants étrangers. Donc notamment, le droit aux 650 heures sous contrat d’occupation étudiant avec un bénéfice de cotisations sociales réduites.
L’étudiant étranger domicilié à Bruxelles, et en titre de séjour valable, ouvre le droit aux allocations familiales. En Wallonie, les jeunes bénéficiant d’un titre de séjour en Belgique pour y poursuivre leurs études n’ouvre pas de droit aux allocations familiales.
Impôts
Si vous avez des revenus en Belgique et que vous êtes en Belgique pour une durée limitée (séjour Erasmus, par exemple) sans vous y être domicilié, vous devez rentrer une déclaration d’impôt des non-résidents.
La durée du temps de travail de l’étudiant doit être précisée dans son contrat de travail et dans le règlement de travail de l’entreprise. Il existe cependant certaines balises légales, que nous vous exposons ci-dessous.
Durée minimale d’une période de travail
Toute période ininterrompue de travail ne peut être inférieure à 3 heures, que ce soit pour les travailleurs occupés à temps plein ou ceux occupés à temps partiel.
Il peut être dérogé à cette règle par convention collective de travail sectorielle ou d’entreprise, ou moyennant le consentement du travailleur.
Il existe aussi des dérogations pour certains travailleurs (Nous n’abordons ici que les catégories susceptibles d’intéresser les étudiants (AR du 18 juin 1990, Maj 18/10/2022). Il s’agit essentiellement de certains travailleurs non assujettis à la sécurité sociale (voir aussi la page Job étudiant Quand le contrat est-il soumis à l’ONSS ?), comme :
Les travailleurs qui accomplissent un travail occasionnel de 8 heures maximum, chez un ou plusieurs employeurs pour les besoins du ménage.
Les étudiants dans le secteur socio-culturel, disposant d’un contingent annuel de 190 heures, en plus du quota de 650 heures.
Les ouvriers travaillant exclusivement à des travaux de nettoyage des locaux occupés à des fins professionnelles par leur employeur.
Durée maximale
La durée du travail ne peut excéder 8 heures par jour ni 40 heures par semaine maximum ou 38 heures par semaine dans le secteur privé. Des dérogations existent toutefois dans différents secteurs tels que l’hôtellerie, les restaurants et cafés situés dans une station balnéaire où l’on peut travailler 12 heures en plus par semaine avec un maximum de 11 heures par jour et de 50 heures par semaine.
La loi du 16 mars 1971 (Maj 28/04/2024) interdit aux étudiants de moins de 18 ans d’effectuer un travail de plus de 8 heures par jour, ni 40 heures par semaine, et de faire un travail supplémentaire (sauf dérogations). Pour obtenir une liste des dérogations dans ce domaine, il faut s’adresser au Contrôle des lois sociales.
Les étudiants de moins de 18 ans
Ils ont droit à plus de pauses qu’un étudiant majeur ou un travailleur ordinaire. Ils ne peuvent travailler sans interruption plus de 4 heures et demie. Si la durée de travail dépasse cette période, ils ont droit à une demi-heure de repos. Si le temps de travail dépasse six heures, ils ont droit à une heure de repos, une demi-heure devant être prise en une fois.
Pour rappel : la durée du travail pour les jeunes de moins de 18 ans est le temps pendant lequel le travailleur est à la disposition d’un ou plusieurs employeurs.
Les étudiants de 18 ans et plus
Ils ont droit à une pause si la durée du travail dépasse six heures comme tout travailleur ordinaire. La durée est en principe de minimum 15 minutes, elle doit être mentionnée dans le règlement de travail que l’étudiant a reçu au moment de signer son contrat.
Travail à temps partiel
Le travail à temps partiel connaît deux règles de base.
La règle des 3 heures pour la durée minimale par prestation de travail. La durée de chaque période de travail ne peut être inférieure à 3 heures. Cette règle s’applique aux travailleurs et employeurs soumis aux dispositions relatives à la durée du temps de travail de la loi du 16 mars 1971.
La règle du tiers temps pour la durée hebdomadaire minimale. Le contrat à temps partiel doit mentionner une durée hebdomadaire qui ne peut en principe être inférieure à un tiers de la durée du travail d’un temps plein en vigueur dans le secteur.
La limitation hebdomadaire d’un tiers temps ne s’applique pas aux étudiants qui travaillent sous contrat d’occupation d’étudiant pendant un mois maximum durant la période de juillet, août ou septembre et qui n’ont pas été soumis à l’ONSS en raison d’une activité exercée chez le même employeur au cours de l’année scolaire précédant les vacances d’été.
Il existe également des dérogations à ces limites journalières et hebdomadaires pour :
Les travailleurs non assujettis à l’ONSS
– Les travailleurs domestiques qui ne sont pas logés chez l’employeur, lorsque la durée de leur occupation n’atteint pas 4 heures/jour chez le même employeur, ni 24 heures/semaine chez un ou plusieurs employeurs ;
– Les étudiants qui pratiquent des activités saisonnières à raison d’un maximum de 25 jours par an lors des périodes de cueillette ;
– Les étudiants qui exécutent un travail occasionnel pour les besoins du ménage d’un ou plusieurs employeurs, sans dépasser 8 heures/semaine (par exemple les baby-sitters) ;
– Les travailleurs occupés dans le secteur socioculturel durant 300 heures par année civile ou dans le secteur sportif durant 450 heures par année civile, chez un ou plusieurs employeurs, à condition qu’une déclaration préalable ait été faite au Contrôle des lois sociales. Cette limite est abaissée à 190 heures par an si le travailleur est étudiant jobiste.
Les travailleurs liés par un contrat de travail prévoyant des prestations journalières d’au moins 4 heures
A condition que :
– Les prestations s’effectuent selon un horaire fixe prévu dans le contrat et dans le règlement de travail ;
– Le contrat de travail stipule que les heures complémentaires sont exclues, sauf si elles sont prestées juste après les heures prévues dans le contrat ;
– Le contrat de travail prévoit que ces heures supplémentaires donnent droit à une majoration de rémunération ;
– Une copie du contrat soit envoyée au Contrôle des lois sociales ;
Les ouvriers
Les ouvriers chargés, dans le cadre d’un horaire fixe, exclusivement des travaux de nettoyage de locaux occupés à des fins professionnelles par leur employeur.
La loi protège et réglemente strictement le travail des enfants. Le principe est l’interdiction de faire ou de laisser travailler des enfants, c’est-à-dire les mineurs de moins de 15 ans ou qui sont encore soumis à l’obligation scolaire à temps plein. Il existe cependant certaines exceptions, que nous vous expliquons sur cette page Le travail des enfants.
L’étudiant, qui n’est plus soumis à l’obligation scolaire à temps plein, doit suivre :
Soit un enseignement de plein exercice
Soit un enseignement à temps partiel (CEFA, apprentissage (EFP, IFAPME)) à condition que :
il ne soit pas occupé sous contrat d’occupation étudiant au moment où il doit être en cours ou sur son lieu de formation de pratique professionnelle ;
il ne soit pas occupé sous contrat d’occupation étudiant auprès de l’employeur chez qui il effectue sa formation de pratique professionnelle (excepté pour les mois de juillet et d’août) ;
il ne bénéficie pas d’allocations de chômage ou d’insertion.
Attention : les étudiants mineurs qui suivent un enseignement à temps partiel, mais qui ne sont ni liés par un contrat de travail ni par un contrat de stage peuvent conclure un contrat d’occupation étudiant, uniquement pendant les périodes de vacances scolaires.
Les étudiants qui ne sont pas inscrits dans une école en Belgique, qui suivent une année d’études à l’étranger, dont la résidence principale est toujours en Belgique et qui bénéficient d’allocations familiales peuvent également conclure un contrat d’occupation étudiant.
Votre « statut » principal reste celui d’étudiant car tant que vous êtes mineur, vous êtes soumis à l’obligation scolaire. Vous pouvez faire des jobs, mais ça ne vous dispense évidemment pas du fait d’aller à l’école.
Vous devez faire attention à certains seuils d’heures et de revenus pour pouvoir continuer de bénéficier de vos allocations familiales et de votre statut « à charge » au niveau fiscal. Pour plus d’informations sur ces seuils, rendez-vous sur nos pages Job étudiant : allocations familiales, chômage et mutuelle et L’étudiant et les impôts .
Si vous avez plus de 18 ans, vous n’êtes plus soumis à l’obligation scolaire. Vous pouvez, à ce moment-là, décider de ne plus poursuivre d’études et vous lancer dans le monde du travail, mais à ce moment-là comme travailleur ordinaire, plus sous contrat étudiant. Si vous ne poursuivez pas d’études et ne signez pas directement un contrat de travail, n’oubliez pas de vous inscrire en tant que demandeur d’emploi auprès de votre Service régional de l’emploi (Actiris à Bruxelles).
Sachez que durant les vacances d’été qui suivent votre dernière année d’école, l’ONSS accepte qu’un jeune travaille encore sous contrat étudiant en appliquant la réduction des cotisations sociales bien que le Contrôle des lois sociales y soit opposé. Beaucoup de jeunes travaillent donc encore sous statut étudiant l’été suivant la fin de leurs études, mais un contrôle est toujours possible, susceptible de vous réclamer les cotisations sociales qui n’auront pas été prélevées sur votre salaire.
Plus de questions sur le job étudiant ? N’hésitez pas à consulter les pages thématiques TRAVAIL – Job étudiant de notre site.
La rémunération de l’étudiant est fixée sur base du salaire minimum en vigueur dans le secteur d’activité (la profession) où il travaille. Pour connaitre son salaire, il faut donc savoir de quelle commission paritaire relève son entreprise. N’hésitez pas à interpeller votre employeur sur cette question, c’est même une question essentielle à savoir avant de signer un contrat de travail.
Les commissions paritaires sont des organes institués pour toutes les branches d’activités, qui regroupent des représentants d’employeurs et des représentants de travailleurs. Elles ont pour objectif de réunir les entreprises exerçant des activités similaires afin de les soumettre à des règlements adaptés aux conditions de travail propres à leur secteur. Elles ont notamment pour objectif de conclure des conventions collectives de travail.
Si aucune convention ne fixe de barème dans le secteur où l’étudiant de moins de 21 ans travaille, il a droit à un pourcentage du salaire mensuel moyen garanti (interprofessionnel) (qui équivaut à 2.111,89€), uniquement s’il travaille au minimum un mois dans la même entreprise.
S’il travaille moins d’un mois dans l’entreprise, l’employeur peut déterminer librement le salaire de l’étudiant.
Au 1er février 2025, le revenu minimum mensuel moyen garanti est passé à 2.111,89€ pour tous les travailleurs ordinaires à partir de 18 ans et les étudiants à partir de 21 ans. Notons que les pourcentages dégressifs de RMMMG (revenu mensuel moyen garanti) pour les étudiants de moins de 21 ans ont été abaissés et se présentent dorénavant comme suit :
AGE
%
SALAIRE MENSUEL
SALAIRE HORAIRE (38h/semaine)
21+
100
2.111,89€
12,8252€
20
90
1.900,70€
11,5427€
19
85
1.795,11€
10,9014€
18
79
1.668,39€
10,1319€
17
73
1.541,68€
9,3624€
16 et –
67
1.414,97€
8,5929€
Sources : CTT n°50 du CNT *sous réserve d’éventuelles modifications
Le travailleur à temps partiel a droit à un revenu minimum mensuel moyen calculé en fonction de sa durée de travail dans l’entreprise proportionnellement au salaire minimum d’un travailleur à temps plein.
En ce qui concerne les heures supplémentaires, si vous êtes âgé de moins de 18 ans, le principe est que vous ne pouvez faire aucune heure supplémentaire. Au-dessus de 18 ans, les heures supplémentaires sont possibles si elles respectent les conditions légales.
Ainsi, les étudiants auront droit à un salaire 50% plus élevé, lorsqu’il y a dépassement de la limite journalière ou hebdomadaire les jours ouvrables ordinaires (du lundi au samedi). Les heures supplémentaires effectuées le dimanche ou les jours fériés doivent être payées doubles. En outre, ces heures donnent en principe droit à un repos compensatoire.
Quels sont les éventuels avantages en nature ?
Une partie du salaire peut être payée en nature : logement (+ gaz, électricité, eau, chauffage), nourriture, jouissance d’un terrain, matières et matériaux nécessaires au travail.
Ces avantages doivent être portés à la connaissance de l’étudiant lors de son engagement, que ce soit mentionné par écrit dans son contrat de travail ou dans le règlement de travail. Cette forme de paiement n’est admise que là où ce mode de rémunération est de pratique courante ou souhaitable, en raison de la nature de l’industrie ou de la profession en cause.
De plus, la partie de cette rémunération payée en nature ne peut excéder les quotas suivants :
1/5 (20%) de la rémunération totale brute ;
2/5 (40%) de la rémunération totale brute, lorsque l’employeur met à la disposition du travailleur : une maison, un appartement, mais nullement lorsque le travailleur loge chez l’employeur ou dans un dortoir que ce dernier organise ;
1/2 (50%) de rémunération totale brute, lorsqu’il s’agit de travailleurs domestiques, de concierges, d’apprentis ou de stagiaires totalement logés et nourris chez leur employeur.
L’évaluation des avantages en nature s’établit en fonction du prix de revient de ces avantages ou en recourant au forfait qu’utilise la législation relative à la sécurité sociale.
Que faire lorsque la rémunération tarde à venir ?
Il faut envoyer par lettre recommandée une mise en demeure de paiement à l’employeur. Le paiement doit s’effectuer au plus tard dans les 7 jours suivant la date prévue de paiement, dans le cas contraire, des intérêts de retard peuvent être exigés. Si l’étudiant n’obtient pas de réponse, il peut essayer de résoudre le litige par l’intermédiaire du Contrôle des lois sociales ou par le Tribunal du travail.
Le Contrôle des lois sociales donne des informations sur le droit du travail et peut aussi intervenir par rapport à l’employeur soit en essayant une conciliation entre les deux parties soit par une mise en demeure ou un procès-verbal. Il faudra déposer, au préalable, une plainte par écrit au service régional. Cette procédure est gratuite, vous trouverez les coordonnées des différents bureaux sur le site du Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale.
Le Tribunal du travail du lieu où se situe l’entreprise est la juridiction à laquelle il faut faire appel pour les conflits du travail. Il faudra introduire la demande via un des modes suivants : citation, exploit d’huissier, requête contradictoire (convocation simplifiée), présentation des 2 parties au tribunal, procédure de conciliation. Il existe aussi une procédure en urgence qu’on appelle référé et qui est adressée directement au président du Tribunal du travail. La partie qui perd le procès paiera les frais de justice sachant que l’étudiant aura des frais d’huissier ou d’avocat à payer avant que la décision n’intervienne. Il est possible pour une personne ayant peu de revenus d’obtenir, d’une part, une assistance judiciaire et, d’autre part, une aide juridique de 1ère et 2ème ligne. N’hésitez pas à vous renseigner auprès des Bureaux d’aide juridique situés un peu partout en Belgique.
Le mineur peut-il recevoir lui-même sa rémunération ?
Oui, sauf si le père, la mère ou le tuteur ne sont pas d’accord. Toutefois, si l’intérêt du mineur l’exige, le Tribunal de la famille et de la jeunesse peut, à la requête du Procureur du Roi ou d’un membre de la famille, autoriser le mineur à encaisser la rémunération de son travail en tout ou en partie. Le Tribunal de la famille peut aussi désigner un tuteur, chargé de disposer de cette rémunération pour les besoins du jeune sous tutelle.
La recherche d’un kot étudiant tient parfois du parcours du combattant. On ne peut que vous conseiller de démarrer votre recherche le plus tôt possible. Quelles sont les pistes qui peuvent vous aider ?
Nous diffusons les offres de propriétaires pour plus de 2000 kots situés essentiellement dans la Région bruxelloise.
Certains sont issus de sociétés immobilières, disposant parfois d’un grand nombre de chambres à louer, et situées souvent géographiquement proches des établissements d’enseignement supérieur. Ceci afin de répondre à la demande des jeunes koteurs cherchant généralement un logement à proximité de leur école et facile d’accès.
Ces offres sont consultables uniquement sur place, à notre notre permanence à Schaerbeek pendant les heures d’ouverture.
Parallèlement, nous pouvons également vous informer sur toute question relative à votre contrat de bail (garantie locative, état des lieux, taxe de seconde résidence, domiciliation, droits et devoirs en tant que koteur, sécurité dans le logement, etc.) aussi bien à Bruxelles qu’en Wallonie, étant donné que la législation diffère en fonction de la région.
Par vos propres moyens
En plus d’Infor Jeunes et des autres centres d’information jeunesse, il existe divers moyens pour dénicher le kot de vos rêves :
Via le site internet « MyKot » de la Plateforme du Logement Étudiant
La « Plateforme du Logement Etudiant » est une association de la région bruxelloise dont le but est de centraliser les offres de logement étudiant (kots, studios…), proposées à la fois par les particuliers et les institutions d’enseignement supérieur, à proximité des établissements du supérieur situés dans la région.
Sur le site « MyKot », toutes ces offres sont accessibles après création d’un compte. Astuce, il est possible de faire des recherches pratiques à proximité des établissements bruxellois d’enseignement supérieur.
Via les sites internet privés proposant des offres de kots
Leur utilisation est généralement gratuite pour les étudiants. La plupart d’entre eux proposent des photos et/ou des descriptions complètes des kots en location. C’est donc un moyen pratique pour rechercher un kot depuis chez soi ! Attention cependant à bien visiter le kot avant de le louer et à bien lire le contrat de bail avant de le signer ! Gare aux propriétaires peu scrupuleux, aux descriptions trompeuses, aux vices cachés et aux photos retouchées ! Les sites internet ne sont pas responsables en cas d’arnaque ou de situations qui dérapent.
https://www.mykot.be www.brukot.be (y compris le Guide étudiant ) www.te-cum.be https://bnb.brussels (kots, colocations, chambres d’hôtes, studios et appartements pour des séjours d’1 jour à 1 an à destination principalement de stagiaires et étudiants en mobilité)
Via les services sociaux ou services logements des universités et des hautes écoles
La plupart des universités et des hautes écoles possèdent un service social ou même un service logement pouvant vous aider dans votre recherche. Certains établissements vous orienteront vers des propriétaires privés ; d’autres possèdent un ou plusieurs immeubles de kots réservés à leurs étudiants et dont ils assurent la gestion. Avantage : c’est un moyen sûr et efficace de trouver un logement bon marché proche de votre lieu d’étude. Inconvénient : il n’y en aura pas pour tout le monde ! Les services proposés par les établissements supérieurs étant pris d’assaut par les étudiants, il faudra donc s’y prendre très tôt.
Association composée d’une petite dizaine d’étudiants qui mêlent « vivre ensemble » au sein d’un logement communautaire et un « projet » bénévole qui pour lequel ils s’engagent. Ces types de projets sont axés sur la protection de l’environnement, la culture, le sport, l’aide à la jeunesse, la citoyenneté, etc.
En plus des agences immobilières classiques, il existe des agences spécialisées dans le logement étudiant : elles proposent généralement des kots ou studios situés dans des immeubles qu’elles gèrent directement pour les propriétaires. Ces immeubles sont majoritairement situés à proximité des universités et des hautes écoles. Les kots et studios sont souvent bien équipés (meubles, matériel électroménager…) et des services sont parfois proposés aux étudiants (laverie automatique dans l’immeuble, salle TV…). Passer par une agence immobilière n’est cependant pas à la portée de toutes les bourses, les loyers proposés sont relativement élevés et certains services proposés payants. Ces agences de location ne sont pas des œuvres de bienfaisance, en cas de problème elles ne seront peut-être pas de votre côté et certaines prévoient des forfaits importants en cas de pépin (par exemple pour remplacer une clé). Mieux vaut bien lire le contrat de bail proposé et le règlement intérieur avant de signer.
https://www.eckelmans.be
Via l’agence immobilière sociale étudiante – AISE
L’objectif est de permettre exclusivement aux étudiants du supérieur dont les revenus sont modestes de se loger à un prix inférieur à celui du marché classique. Cette agence garantit la salubrité et la qualité du logement étudiant.
Conditions : Ne pas avoir de revenus supérieurs aux revenus d’admission du logement social ; Étudiants de l’enseignement supérieur de plein exercice ; Avoir maximum 35 ans dans le cas d’une première année d’études supérieures ; Ne pas avoir été locataire d’un logement pris en gestion par l’AISE pendant plus de 9 années consécutives, sauf dérogation.
Consultez notre page sur les internats dans le secondaire ou le supérieur.
Via les communautés étrangères
Solidarité étudiants du monde (SETM) Rue de Parme, 26 1050 Ixelles 02/533.39.84 info@setm.be https://www.setmweb.org Accueille et héberge prioritairement des étudiants du supérieur et stagiaires issus des pays du Sud. 60 chambres.
La Maison africaine Rue d’Alsace Lorraine, 33 1050 Ixelles 02/513.75.92 as@maisonafricaine.be https://maisonafricaine.be Accueille et héberge des étudiants du supérieur et stagiaires issus des pays du Sud. 80 chambres.
Via les communautés chrétiennes
Church4You (Liste de kots et colocations chrétiennes à Bruxelles)
Via les réseaux sociaux
Utilisez des réseaux sociaux (Facebook, Instagram…) dans votre recherche de kot ou de colocation. Annoncez votre désir de trouver un logement à vos amis ou vos followers, participez à des discussions ou inscrivez-vous à des groupes privés ou publics de recherche de kot sur Facebook.
Restez toutefois prudent en protégeant votre vie privée et vos données personnelles car tous les utilisateurs ne sont peut-être pas aussi bien intentionnés que vous !
Via les périodiques gratuits ou payants ou les voies d’affichage (en rue, librairies, grandes surfaces…)
Certains propriétaires ne sont pas adeptes d’internet et proposent pourtant des logements attrayants en mettant tout simplement une annonce papier dans un journal ou une affiche à louer sur leur porte ou fenêtre.
La colocation
La colocation est un mode de vie très répandu même chez les étudiants : elle est généralement plus économique et plus conviviale qu’une location individuelle. La colocation existe sous de nombreuses formes juridiques (sous-location, contrat de bail signé par tous les colocataires…). N’hésitez pas à venir vous renseigner dans notre permanence avant de vous engager.
La colocation est régionalisée, la réglementation varie donc en fonction que vous habitez à Bruxelles ou en Wallonie.
Vous trouverez des offres de colocations sur les sites spécialisés dans ce type de location, mais également sur les sites généralistes. Pour consulter les offres de colocation, une inscription au préalable est parfois nécessaire.
Le logement intergénérationnel, une autre initiative intéressante
Certaines personnes âgées ou familles habitant des maisons ou appartements devenus trop grands proposent à des étudiants ou jeunes travailleurs de les partager.
A Bruxelles et en Wallonie (Charleroi, Gembloux, Liège-Ans, Louvain-la-Neuve, Marche-en-Famenne, Mons, Namur, Tournai), l’asbl 1 Toit 2 Ages met en relation d’une part des étudiants et/ou jeunes travailleurs, d’autre part les seniors ou familles d’accueil souhaitant tenter l’expérience de l’habitat intergénérationnel. Après avoir rencontré le jeune étudiant ou travailleur, plusieurs formules leur sont proposées :
Les formules Senior : vivre chez une personne âgée : – « Formule services chez un senior » (pour étudiants) : l’étudiant lui rend certains services maximum 5h par semaine, contre un loyer de 200€/mois. Les services sont à rendre en fonction du temps et des compétences de l’étudiant (aider à faire les courses, accompagner chez le médecin, faire la lecture, cuisiner, initier aux nouvelles technologies…) – « Formule convivialité » (pour étudiants ou jeunes travailleurs) : l’étudiant paye un loyer de 350€ à 450€/mois à Bruxelles ou de 250€ à 380€/mois en Wallonie & le jeune travailleur paye quant à lui maximum 600€/mois sans avoir l’obligation de rendre des services. Le jeune étudiant ou travailleur s’engage néanmoins à avoir des relations courtoises avec la personne âgée. – « Formule domiciliation » à Bruxelles uniquement (pour étudiants ou jeunes travailleurs) : l’étudiant paye un loyer de 300€ à 500€/mois & le jeune travailleur paye quant à lui entre 400€ et 600€/mois avec une possibilité de se domicilier sans avoir l’obligation de rendre des services. Le jeune étudiant ou travailleur s’engage néanmoins à avoir des relations courtoises avec la personne âgée.
La formule Famille : vivre chez une famille : – Cette formule « services chez une famille » (pour étudiants exclusivement) permet à l’étudiant d’habiter chez une famille avec enfant(s) et, contre un loyer de 200€/mois, ce dernier s’engage à donner au maximum 5h de sont temps par semaine pour s’occuper de l’enfant (baby-sitting, aide aux devoirs, ramener l’enfant à l’école ou la garderie, lire des histoires…°
Quelle que soit la formule, il devra verser une cotisation annuelle de minimum 350€ à l’association. Il est possible de se domicilier qu’avec la « formule domiciliation ».
Si vous êtes étudiant ou stagiaire durant quelques jours à plusieurs semaines à Bruxelles, il existe des solutions d’hébergement telles que les auberges de jeunesse et hôtels pour jeunes.
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